Motion de censure contre Barnier: Bardella assure avoir été "constructif jusqu'au bout"

Leur décision est prise. Dans quelques heures, ce mercredi 4 décembre, les députés du RN voteront la motion de censure déposée par la gauche et renverseront le gouvernement de Michel Barnier.

Jordan Bardella, dont le parti ne rejetait pas le Premier ministre a priori, présente la censure comme une solution de dernier recours. "Nous avons été constructifs jusqu'au bout: mais quand le Premier ministre nous présente un budget de récession, de punition (...) alors il est de mon devoir de le rejeter", a déclaré le président du RN au micro de France Inter.

"Je ne peux pas retourner devant mes électeurs et leur dire que j'ai laissé passé" un tel texte. "J'ai pris des engagements, je dois les faire respecter", a ajouté l'eurodéputé.

Des "lignes rouges" pas "entendues"

Jordan Bardella regrette que les "lignes rouges" du RN n'ont pas été "entendues" par Michel Barnier, et souhaite que le prochain gouvernement les "prenne en considération". "Ce sont celles pour lesquelles les Français ont voté", assure-t-il.

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Ces lignes rouges, "je souhaite qu'elles soient entendues en intégralité", a insisté le président du RN.

Certaines de ces exigences ont été entendues par Michel Barnier, qui a accepté de céder à la dernière minute sur le remboursement des médicaments. Mais le Premier ministre a refusé de faire un pas vers le RN concernant la désindexation des retraites, braquant définitivement le parti à la flamme.

Interviewé à Matignon ce mardi soir, Michel Barnier a dénoncé la "surenchère" de Marine Le Pen et de son parti. "On a écouté tout le monde et on a donné des avancées, des progrès sur beaucoup de points", a-t-il fait valoir.

Article original publié sur BFMTV.com