Motion de censure : Borne fustige les « contes et légendes » de LFI

French Prime Minister Elisabeth Borne speaks during the debate on a vote of no confidence (

POLITIQUE - Une Première ministre à l’offensive. Élisabeth Borne a vivement fustigé ce lundi 28 novembre les « contes et légendes » des Insoumis, les accusant de « fausses informations » et « manipulation », à l’issue d’un débat sur une nouvelle motion de censure déposée par LFI contre le gouvernement.

La Première ministre a engagé vendredi pour la sixième fois la responsabilité de son gouvernement en actionnant l’article 49.3 de la Constitution, pour faire passer sans vote un texte budgétaire, cette fois sur le financement de la Sécurité sociale.

Élisabeth Borne a salué « les libertés » que les députés LFI prennent avec « la vérité », et ironisé sur leur « imagination fertile ». « C’est un véritable travail créatif, presque artistique, auquel vous vous adonnez » mais « je ne suis pas sûre que la vie démocratique y gagne », a-t-elle ajouté.

La cheffe du gouvernement a dénoncé la « légende (...) du passage en force », jugeant qu’il n’était « pas sérieux de parler de brutalité, pour l’utilisation d’un outil constitutionnel, par lequel un gouvernement engage sa responsabilité devant des oppositions numériquement plus nombreuses », et qu’il était « méprisant d’occulter le débat parlementaire alors que le texte a pu être discuté ».

« La légende (de) la réécriture du contenu des projets de loi »

Elle s’en est prise aussi à « la légende (de) la réécriture du contenu des projets de loi », accusant les députés LFI de parler « visiblement d’un autre texte » et de passer « sous silence les avancées du projet de loi de financement de la Sécurité sociale ».

« Vous oubliez de rappeler que votre censure s’oppose à des mesures que vous soutenez vous-mêmes, comme la gratuité de la contraception d’urgence pour les jeunes femmes », a-t-elle cinglé.

Élisabeth Borne a encore critiqué le « conte » de LFI qui « commence par ’il était une fois’ ». « À chaque intervention dans l’hémicycle, vous nous parlez d’un monde parallèle, où les Français auraient élu votre cher leader » Jean-Luc Mélenchon, « mais non, les Français n’ont choisi ni votre programme ni votre candidat. Vous n’avez pas de majorité ni absolue, ni relative, ni alternative ».

La Première ministre a enfin dénoncé une « manipulation » des députés LFI quand ils « ont écrit et répété que nous voudrions passer en force, au détour d’un amendement » la réforme des retraites, alors que le gouvernement prévoit de dresser le bilan à la mi-décembre des concertations en cours à ce sujet.

« C’est grave. (...) Car ce sont ces fausses informations, qui nourrissent les outrances, les excès et les populismes », a-t-elle lancé, en se disant une nouvelle fois « prête au compromis ».

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