Le mot du jour. L’Indonésie s’attaque désormais au “populisme islamique"

Suite à la série d’attentats islamistes du début des années 2000, le gouvernement indonésien lançait le mot “deradikalisasi”, pour déradicalisation, alors encore inusité en Occident, puis le terme “séparatisme” pour condamner ses citoyens qui faisaient allégeance à Daech. Aujourd’hui, voici le “populisme islamique” en indonésien dans le texte.

“Ces derniers temps, nous sentons que certains cherchent à faire croire que la norme religieuse est forcément celle du conflit. Cette religion conflictuelle érigée en norme​ s’exprime par des vues extrêmes, quiconque ayant des croyances différentes est considéré comme un ennemi et doit donc être combattu. On désigne cette nouvelle tendance par le terme de ‘populisme islamique’.”

Le mot est lancé, et pas par n’importe qui. Par le nouveau ministre indonésien des Religions, Yaqut Cholil Qoumas, alias Gus Yaqut, lors d’un webinaire interconfessionnel, dimanche 27 décembre, rapporte Tempo.com. Soit une semaine à peine après sa nomination, suite à un remaniement ministériel.

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“Et je ne veux pas - nous tous, bien sûr, ne voulons pas - que ce populisme islamique se développe au point où nous soyons débordés et incapables de lui faire front”, a ajouté le jeune ministre. Jusque-là, Gus Yaqut était le président d’Ansor, le mouvement des jeunesses du Nahdlatul Ulama, la plus grande organisation musulmane d’Indonésie de tradition soufie comptant plus de 80 millions de sympathisants.

La religion comme source d’inspiration

Le lendemain de sa nomination, précise Tempo.com, Yaqut Cholil Qoumas a fait une déclaration controversée. Il a dit vouloir défendre le droit de culte des minorités chiites et ahmadies [mouvement musulman messianique né au XIXe siècle en Inde et persécuté en Indonésie aux côtés des chiites] et faire en sorte

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