Mostefaï, kamikaze du Bataclan, repéré pendant des années par la police

Capture d'une vidéo de Mostafaï rendue publique en janvier 2016.

A la lumière de notes déclassifiées de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), «Libération» retrace le parcours d'Ismaël Omar Mostefaï, l'un des trois kamikazes du Bataclan.

Rétrospectivement, c’est peut-être sur le parcours d’Ismaël Omar Mostefaï, l’un des trois kamikazes du Bataclan, que la faillite du renseignement intérieur s’avère la plus crue dans le dossier des attentats du 13 novembre 2015. Connu du contre-terrorisme français depuis 2008, le jeune homme - qui s’est fait exploser à 29 ans dans la salle de spectacle en compagnie de Samy Amimour et Foued Mohamed-Aggad – n’a jamais fait l’objet d’une surveillance assidue.

Et ce, malgré près de six années passées au contact des sphères fondamentalistes. Une proximité dont la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, devenue DGSI en 2014) avait parfaitement connaissance. Libération retrace l’itinéraire d’Ismaël Omar Mostefaï, à la lumière des notes qui ont été déclassifiées sur demande des juges antiterroristes, chargés d’instruire le dossier des attaques parisiennes.

Comportement sulfureux

Fils d’un chauffeur routier algérien aux pratiques rigoristes, Ismaël Omar Mostefaï grandit à Courcouronnes, à quelques kilomètres au sud de Paris. A l’adolescence, il se distingue de ses quatre frères et sœurs par un comportement déjà sulfureux. Entre 2004 et 2010, le jeune homme cumule décrochage scolaire et condamnations pénales. Huit en tout, notamment pour détention de stupéfiants, violences, outrage et conduite sans permis. En 2005, la famille Mostefaï déménage à Chartres, où Ismaël Omar intègre peu à peu avec son père Mohamed un groupe salafiste.

Dès 2009, huit membres de cette cellule se réunissant dans des appartements font l’objet d’une attention particulière de la DCRI. Et pour cause : comme l’a révélé Médiapart une dizaine de jours après les attentats du 13 novembre, le petit noyau de fondamentalistes est fédéré autour d’Abdelilah Ziyad, un prédicateur marocain au CV bien rempli. Et (...)

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