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Mossoul: L'armée irakienne progresse dans la vieille ville

Un soldat irakien monte la garde à l'ouest de Mossoul. Les forces irakiennes annoncent avoir pris lundi le contrôle du quartier d'al Farouk, situé à la périphérie nord-ouest de la vieille ville de Mossoul, dans laquelle sont toujours retranchés des combattants du groupe Etat islamique. /Photo prise le 25 juin 2017/REUTERS/Erik De Castro

MOSSOUL, Irak (Reuters) - Les forces irakiennes annoncent avoir pris lundi le contrôle du quartier d'al Farouk, situé à la périphérie nord-ouest de la vieille ville de Mossoul, dans laquelle sont toujours retranchés des combattants du groupe Etat islamique. Ce quartier de la vieille ville est situé à l'opposé de celui qui abritait la mosquée Al Nouri que les djihadistes ont détruite la semaine passée. Les combattants de l'EI contrôlent toujours les abords de l'édifice religieux. "Il ne reste plus qu'une petite partie de la ville, à savoir dans la vieille ville (entre leurs mains)", a déclaré le général Abdoul Ghani al Assadi, chef des unités d'élite des Services antiterroristes irakiens à Mossoul. "D'un point de vue militaire, c'en est fini de Daech (l'Etat islamique)", a ajouté le général. "Ils ont perdu l'esprit de combat, ils sont déstabilisés et nous leur lançons des appels à capituler, faute de quoi ils périront". Les djihadistes contrôlent moins de deux kilomètres carrés dans Mossoul et, pour le général Assadi, les combats prendront fin dans quelques jours. Les tentatives des djihadistes de se réimplanter, dimanche soir, dans des quartiers situés en dehors de la vieille ville ont échoué et la ville "tombera dans quelques jours, si Dieu le veut", a-t-il dit. L'armée irakienne évalue à 350 environ le nombre de djihadistes toujours retranchés dans la vieille ville, parmi la population civile, dans des maisons en partie effondrées. Ils ont recours à des tireurs embusqués, à des kamikazes et à des mines pour freiner la progression de l'armée. Selon des personnes ayant pu s'échapper, plus de 50.000 civils, soit la moitié de la population de la vieille ville, est toujours prise au piège derrière les lignes de l'Etat islamique, où manquent les vivres, l'eau et les médicaments. La chute de Mossoul marquerait de fait la fin de la partie irakienne du "califat" proclamé en 2014 par l'EI, mais les djihadistes n'en contrôlent pas moins encore des secteurs relativement importants d'Irak et de Syrie. La "capitale" syrienne des djihadistes, Rakka, est pratiquement encerclée par les Forces démocratiques syriennes (FDS, alliance de milices arabes et kurdes). (Marius Bosch et Khaled al Ramahi; Pierre Sérisier et Eric Faye pour le service français)