Mosquée En-Nour de Nice: désaveu judiciaire pour Christian Estrosi

La mosquée En-Nour de Nice, le 25 avril 2016.

Le maire LR de Nice avait déposé en janvier 2017 plusieurs signalements concernant le financement des travaux en vue de la création du lieu de culte. Un an et demi plus tard, le procureur a classé sans suite le dossier d'enquête.

Une devanture vitrée à l’allure de hall d’exposition de concessionnaire automobile se dresse au bord de la deux fois deux voies de l’ouest niçois. A l’intérieur, une coupole s’élève au-dessus des tapis bleus. En cette période de ramadan, les fidèles se pressent dans la mosquée En-Nour. Au rythme des prières, ils passent sous la banderole «Estrosi, touche pas à ma mosquée» tendue au-dessus de l’entrée. C’est que depuis six ans, le maire LR de Nice a fait de ce lieu de culte son cheval de bataille. Le sujet sur lequel il avait promis de ne «rien lâcher», menant un combat judiciaire et administratif contre son ouverture. Vendredi, le procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre, a livré le dénouement de ce combat. Il a classé sans suite le dossier d’enquête sur son financement.

L’affaire judiciaire démarre en janvier 2017 par un signalement déposé au titre de l’article 40 par le directeur des services de la ville de Nice: il suspecte des «abus de biens sociaux», des «infractions fiscales» et des «blanchiments de capitaux». Tous liés aux travaux de la mosquée, «propriété du ministre des cultes d’Arabie Saoudite, qui prône la charia», martelait alors Christian Estrosi. Les investigations et le service Tracfin indiquent que le local de la mosquée a bien été acheté par un ministre saoudien. Il est loué par l’association cultuelle et culturelle Nice La Plaine pour 4 500 euros mensuels, montant jamais versé. Rien d’illégal selon le procureur.

L’enquête se tourne alors vers les travaux qui ont été effectués à partir de septembre 2013, du gros œuvre et des finitions, la peinture des murs et la pose d’une moquette bleue, pour 760 000 euros. «Les deux tiers de cette somme correspondent aux travaux réalisés par la société monégasque (...)

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