Moscou suspend les inspections américaines sur ses sites militaires

C’est “un nouveau coup porté au contrôle des armes” nucléaires, note le Guardian. Moscou “a officiellement informé” lundi Washington que tous ses sites soumis aux inspections dans le cadre du traité New Start en seraient “temporairement exemptés”. Il s’agit notamment des bases de lancement de missiles, ainsi que des bases aériennes et navales où sont déployés des missiles nucléaires.

Signé en 2010, le traité New Start est “le dernier accord de réduction des armements entre les anciens rivaux de la guerre froide”, rappelle la BBC. Il limite les arsenaux des deux pays à un maximum de 1 550 ogives déployées chacun, soit une réduction de près de 30 % par rapport à la limite précédente fixée en 2002. Il limite aussi le nombre de lanceurs et bombardiers lourds à 800, ce qui reste suffisant pour détruire la Terre plusieurs fois.

La Russie a justifié cette décision en raison d’entraves américaines aux inspections russes aux États-Unis. “La Fédération de Russie est obligée de recourir à cette mesure […] en raison des réalités existantes qui créent des avantages unilatéraux pour les États-Unis et privent la Russie de son droit d’effectuer des inspections sur le territoire américain”, précise le communiqué. La diplomatie russe cite notamment les entraves aux voyages des inspecteurs russes et les difficultés liées à la délivrance des visas, provoquées par les sanctions occidentales imposées à Moscou en raison du conflit ukrainien. La Russie a toutefois affirmé lundi qu’une fois ces problèmes réglés, elle serait prête à revenir sur sa décision.

Ce “traité doit expirer au début de 2026”, rappelle de son côté le Wall Street Journal. “Cependant, depuis l’invasion de l’Ukraine, les responsables russes et américains du contrôle des armements ne se sont pas rencontrés pour discuter des futurs accords de contrôle des armements”, remarque le quotidien financier américain.

“Impossible de détecter une éventuelle hausse de la radioactivité” à Zaporijjia

Ce nouveau coup porté au désarmement nucléaire intervient au moment même où les craintes liées à la menace nucléaire ne cessent de grandir en Ukraine. La communauté internationale redoute un accident à la centrale de Zaporijjia, située dans le sud du pays alors que Kiev et Moscou s’accusent mutuellement depuis vendredi de bombarder le site.

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