Moscou continue à équiper les rebelles ukrainiens, estime l'Otan

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a accusé mercredi la Russie de continuer à armer et à entraîner les rebelles séparatistes dans l'est de l'Ukraine et a appelé Moscou à ne plus intervenir dans le conflit. /Photo prise le 11 mars 2015/REUTERS/Olivier Hoslet/Pool

MONS, Belgique (Reuters) - Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a accusé mercredi la Russie de continuer à armer et à entraîner les rebelles séparatistes dans l'est de l'Ukraine et a appelé Moscou à ne plus intervenir dans le conflit. Le secrétaire général était interrogé par un journaliste sur les propos d'une diplomate américaine selon lesquels des chars russes avaient franchi la frontière ukrainienne ces derniers jours. Il n'a pas voulu répondu directement, mais a déclaré : "Nous (...) constatons toujours la présence russe et un fort soutien aux séparatistes dans l'est de l'Ukraine. Nous constatons la fourniture d'équipements, de forces et de formation. Ainsi, la Russie est toujours dans l'est de l'Ukraine." "Nous appelons par conséquent la Russie à retirer la totalité de ses forces de l'est de l'Ukraine et à respecter les accords de Minsk", a-t-il ajouté. Mardi, la secrétaire d'Etat adjointe américaine chargée des relations avec l'Europe, Victoria Nuland, a déclaré devant une commission du Congrès que des chars russes et des pièces d'artillerie avaient franchi ces derniers jours la frontière orientale de l'Ukraine en violation des accords de Minsk. Jens Stoltenberg et le commandant en chef de l'Otan, le général Philip Breedlove ont expliqué à la presse que leur priorité pour Ukraine était que des observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) puissent obtenir un accès libre et sécurisé et les informations dont ils ont besoin pour garantir le respect de la trêve. "Notre principal message aujourd'hui, c'est que l'OSCE a besoin d'un accès", a dit Philip Breedlove, "Ce que nous demandons, c'est à la fois une liberté de mouvement mais également qu'ils (les observateurs) puissent obtenir les informations dont ils ont besoin. La surveillance du cessez-le-feu n'est aujourd'hui en aucun cas suffisante." Les accords de paix conclus à Minsk le 12 février dernier sous l'égide de la France et de l'Allemagne, instaurent un cessez-le-feu, théoriquement entré en vigueur le 15 février, et un retrait des armes lourdes de la ligne de front. (Alastair Macdonald; Danielle Rouquié et Nicolas Delame pour le service français)