Trop de morts, pas assez d'aide, l'ONU appelle à un cessez-le-feu immédiat

Une autre frappe israélienne meurtrière, peut-être celle de trop, celle qui pousse l'ONU à appeler à un cessez-le-feu immédiat.

Cette fois-ci, c'est une place de marché à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, qui a été bombardée. Plusieurs commerçants ont été tués, des dizaines blessés et extrait des décombres selon les secours palestiniens et les journalistes présents sur place.

Les blessés ont notamment été emmenés à l'hôpital Nasser de Khan Younès, mais ici aussi, les bombardements ne sont pas loin. Dès l'entrée de l'hôpital, on aperçoit les panache de fumée des frappes, et les blessés arrivent de partout.

Au 18e jour du conflit entre Israël et le Hamas, les autorités palestiniennes annoncent que près de 6 000 Palestiniens ont été tués et plus de 15 200 blessés.

Rien qu'aujourd'hui, à en croire les Hamas, 700 Palestiniens ont été tués.

Le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, Jeremy Laurence lancé cet appel :

"La première étape doit être un cessez-le-feu humanitaire immédiat, pour sauver la vie des civils grâce à une aide humanitaire rapide et efficace, fournie en fonction des besoins et non limitée par d'autres mesures arbitraires. Cette violence ne cessera jamais tant que les dirigeants ne se lèveront pas et ne prendront pas les décisions courageuses et humaines qui s'imposent."

L'ONU demande aussi une meilleure coordination des humanitaires pour Gaza.

Les pays voisins, comme Bahreïn, les Émirats arabes unis ou encore la Turquie préparent des dizaines de tonnes d'aide médicale et alimentaire pour la population palestinienne de Gaza.

Le Bahreïn a coordonné l'envoi de l'aide avec le Croissant-Rouge international, le Croissant-Rouge égyptien et le Croissant-Rouge palestinien.

Deux avions cargos de l'armée de l'air turque sont encore partis d'Ankara pour l'Égypte tôt ce mardi.

Lundi, trois avions cargos turcs ont livré des fournitures médicales, notamment des générateurs, du matériel de salle d'opération et des couveuses.

L'agence de l'ONU pour l'aide aux Palestiniens, l'UNRWA, affirme qu'une partie de l'aide acheminée par camion à Gaza n'est "pas utilisable", comme les lentilles et le riz ,car "pour les faire cuire, il faut de l'eau et du gaz".

Depuis samedi, l'UNRWA, a déclaré qu'un total de 54 camions d'aide étaient entrés dans la bande de Gaza au cours des derniers jours.

C'est toujours trop peu pour une porte-parole de l'UNRWA, Tamara Alrifai, qui explique qu'avant cette crise, 500 camions entraient chaque jour dans la bande de Gaza par l'Égypte et Israël.