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Mortalité infantile : l'Unicef dresse le bilan

2,6 millions de nourrissons meurent chaque année dans le monde et les risques de mort prématurée sont toujours aussi alarmants dans les pays pauvres. C'est ce que dénonce l'Unicef dans un rapport rendu public ce mardi. Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance dresse la liste des pays les plus exposés. Sur les dix pays les plus à risque, huit se trouvent en Afrique sub-saharienne, notamment la Centrafrique, la Somalie, le Lesotho, la Guinée-Bissau et le Soudan du Sud. Mais c'est au Pakistan que la mortalité est la plus élevée. Un bébé sur 22 y meurt dans les 28 premiers jours de vie. A l'autre extrémité du classement, le Japon, où c'est un nouveau-né sur 1.111. Il est suivi de l'Islande, et de Singapour. Outre la précarité et les conflits, la fragilité des institutions et le manque de personnel de santé compétent sont les principales faiblesses dans les pays pauvres. "Il y a des femmes qui marchent pendant des jours en étant enceintes pour atteindre un hôpital ou un centre médical et si ce service n'a pas bonne réputation ou ne fournit pas les bons soins, elles y réfléchissent à deux fois et finissent souvent par accoucher à la maison avec une accoucheuse traditionnelle, ce qui n'est pas l'idéal", explique Willibald Zeck, en charge du Programme mondial maternel et néonatal de l'Unicef. La plupart des décès sont dus à des naissances prématurées, des complications durant l'accouchement ou des infections. Plus de 80% pourraient être évités grâce à la présence de sages-femmes formées, l'accès à l'eau potable, des produits désinfectants et un allaitement dès la première heure. Pour sensibiliser le monde à cette cause, l'Unicef lance une vaste campagne baptisée "Pour chaque enfant, une chance de vivre".