Mort de Rebecca Cheptegei : le suspect du meurtre est lui aussi mort des suites de ses brûlures
KENYA - L’agresseur de Rebecca Cheptegei a succombé aux brûlures subies lorsqu’il a mis le feu à la marathonienne ougandaise, décédée jeudi, a annoncé ce mardi 10 septembre à l’AFP l’hôpital de l’ouest du Kenya où il était soigné.
Présenté par la police kényane comme le compagnon de l’athlète, Dickson Ndiema Marangach avait été brûlé à 30% lors de cette attaque mortelle, devenue un cas emblématique des violences faites aux femmes.
« C’est vrai que nous avons perdu Dickson Ndiema hier soir vers 20H00 » (lundi 18H00 GMT), a déclaré mardi matin à l’AFP un responsable du service communication du Moi Teaching and Referral Hospital (MTRH) de la ville d’Eldoret.
Un différend au sujet d’un terrain
Le 1er septembre, l’homme avait arrosé d’essence et embrasé Rebecca Cheptegei alors qu’elle revenait de l’église avec ses enfants à son domicile d’Endebess, dans l’ouest du Kenya.
Brûlée à plus de 80%, l’athlète de 33 ans est décédée jeudi. Elle sera enterrée samedi dans le village de sa famille dans l’est de l’Ouganda.
Selon le père de Rebecca Cheptegei, l’attaque a pour origine un différend au sujet du terrain que sa fille avait acheté pour construire sa maison.
Indignation mondiale
Ce meurtre, quelques semaines après sa participation au marathon des Jeux olympique de Paris (44e), a suscité une émotion et une indignation mondiales.
Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a notamment « fermement » condamné ce « meurtre violent », « qui illustre un problème plus large trop souvent ignoré », celui des violences faites aux femmes. La ville de Paris a annoncé qu’elle donnera son nom à un site sportif.
Sa mort vient s’ajouter à celles de nombreuses victimes de violences sexistes au Kenya, où l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a recensé 725 femmes tuées dans des meurtres liés au genre en 2022.
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