La mort de Prigojine confirmée par une expertise génétique

STRINGER / REUTERS

L’identité des dix victimes du crash de l’avion privé Embraer Legacy qui s’est écrasé le mercredi 23 août au nord-ouest de Moscou a été établie par les analyses génétiques, annonce l’agence Tass. “Dans le cadre de l’enquête sur l’accident d’avion dans la région de Tver, des examens de génétique moléculaire ont été effectués. Sur la base de leurs résultats, l’identité des dix victimes a été établie. Ils correspondent à la liste indiquée sur la feuille de vol”, indique le communiqué du comité d’enquête russe, qui précise qu’Evgueni Prigojine figure bien parmi les morts.

L’autorité de l’aviation civile russe avait divulgué le jour même de l’accident l’identité des trois membres d’équipage et des six autres passagers, parmi lesquels figurait Dmitri Outkine, le bras droit du patron du groupe Wagner.

Cette annonce avait suscité beaucoup de spéculations sur le sort réel d’Evgueni Prigojine, rappelle le quotidien britannique The Guardian. “Prigojine était connu pour avoir des sosies et pour utiliser plusieurs passeports et déguisements lors de ses voyages. De fausses informations avaient auparavant fait état de sa mort à deux reprises, notamment après un accident d’avion en République démocratique du Congo, en 2019.”

Aucun détail supplémentaire sur les causes de l’accident

Vendredi 25 août, le Kremlin a nié toute responsabilité dans la mort du chef mercenaire, rejetant l’idée selon laquelle le gouvernement russe aurait détruit l’avion d’affaires qui transportait M. Prigojine “comme étant de la propagande occidentale visant à diffamer Vladimir Poutine”, rapporte The New York Times. “Il s’agit d’un mensonge absolu”, a notamment déclaré Dmitri S. Peskov, porte-parole de la présidence russe.

“Ces démentis ont été répétés sous diverses formes tout au long de la journée par le ministre russe des Affaires étrangères, les chaînes de télévision contrôlées par l’État et le plus proche allié étranger de M. Poutine, Alexandre G. Loukachenko, président de la Biélorussie.”

Le communiqué du comité d’enquête ne fournit aucun détail sur les causes possibles de l’accident, survenu deux mois après la brève mutinerie de Prigojine, baptisée “marche pour la justice”, au cours de laquelle les troupes de Wagner avaient pris le contrôle d’un quartier général de la défense à Rostov avant de marcher sur Moscou.

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