Mort du président Idriss Déby Itno au Tchad: la France "perd un ami courageux"

Les présidents français Emmanuel Macron (gauche) et tchadien Idriss Déby Itno (droite) lors d'un sommet sur la situation au Sahel, à Pau (France) le 13 janvier 2020 - Georges Gobet
Les présidents français Emmanuel Macron (gauche) et tchadien Idriss Déby Itno (droite) lors d'un sommet sur la situation au Sahel, à Pau (France) le 13 janvier 2020 - Georges Gobet

La présidence française a réagi, ce mardi, à la mort du président du Tchad Idriss Déby Itno, qui était au pouvoir depuis 30 ans, regrettant "un ami courageux". Idriss Déby Itno est mort des suites de blessures reçues ce jour alors qu'il commandait son armée dans des combats contre des rebeles dans le nord du pays ce week-end.

Dans ce communiqué, l'Élysée souligne l'importance d'une "transition pacifique" chez son allié dans le Sahel. Paris "exprime son ferme attachement à la stabilité et à l'intégrité territoriale du Tchad", poursuit l'Elysée dans ce message de condoléances.

Un partenaire-clé des Occidentaux

Idriss Déby, au pouvoir depuis 30 ans et partenaire-clé des Occidentaux dans la lutte contre les jihadistes au Sahel, est mort mardi des suites de blessures subies au front contre des rebelles, et un de ses fils, général de 37 ans, lui succède à la tête d'un conseil militaire, dont Paris relève qu'il est "chargé de conduire une transition politique d'une durée limitée".

Le régime Déby était considéré par les Occidentaux, en particulier la France, l'ancienne puissance coloniale, comme un partenaire essentiel dans la guerre contre les jihadistes au Sahel.

La France "présente à la famille du Président Déby Itno et à l'ensemble du peuple tchadien ses condoléances attristées. Le Tchad perd un grand soldat et un président qui a oeuvré sans relâche pour la sécurité du pays et la stabilité de la région durant trois décennies. La France perd un ami courageux", peut-on lire dans le communiqué de l'Elysée.

Paris, poursuit ce texte, "souligne l'importance que la transition se déroule dans des conditions pacifiques, dans un esprit de dialogue avec tous les acteurs politiques et de la société civile, et permette le retour rapide à une gouvernance inclusive s'appuyant sur les institutions civiles".

Article original publié sur BFMTV.com