Mort de Nasrallah: en Irak, colère, rassemblements et trois jours de deuil
Les réactions sont unanimes en Irak, où les autorités ont décrété trois jours de deuil national en hommage à Hassan Nasrallah pour exprimer son soutien au Liban.
Avec notre correspondante à Bagdad, Marie-Charlotte Roupie
À Bassora, dans le sud de l'Irak, et à Bagdad, des dizaines de personnes sont sorties dans les rues exprimer leur colère contre l’attaque israélienne qui a mené à la mort de Hassan Nasrallah. Les slogans anti-israéliens et américains sont les mêmes que ceux que ce qu’on entend depuis un an lors des manifestations en soutien aux Palestiniens.
À Bagdad, quelques minutes après le début du rassemblement près du pont menant à la Zone verte où se trouve l’ambassade américaine, les manifestants ont tenté sans succès de forcer le passage, barré par les forces de sécurité.
Du côté des institutions, le Premier ministre irakien a dénoncé un « crime » par lequel Israël a cette fois dépassé toutes les lignes rouges. C’est, selon lui, une volonté d’étendre le conflit à toute la région.
Crainte d'une guerre totale
Sa position est largement partagée par le spectre politique irakien qui craint une guerre totale et demande une intervention internationale d'urgence.
En Irak, s’il devait y avoir escalade, cela pourrait se caractériser par une reprise des attaques contre les positions américaines.