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Mort de Lola à Paris : le profil psychologique de la suspecte intéresse les enquêteurs

Après que le corps de Lola, 12 ans, a été retrouvé dans une malle à Paris, une suspecte en particulier intéresse les enquêteurs (photo d’illustration montrant les abords de l’immeuble où vivait la petite Lola et où des voisins se sont rassemblés pour se recueillir).
JULIEN DE ROSA / AFP Après que le corps de Lola, 12 ans, a été retrouvé dans une malle à Paris, une suspecte en particulier intéresse les enquêteurs (photo d’illustration montrant les abords de l’immeuble où vivait la petite Lola et où des voisins se sont rassemblés pour se recueillir).

FAIT DIVERS - Après l’émotion, le temps des investigations et la quête de vérité. Ce lundi 17 octobre, alors qu’une cellule psychologique est mise en place dans le collège que fréquentait la petite Lola, 12 ans, dont le corps a été retrouvé vendredi dans une malle en plastique au pied de son immeuble du XIXe arrondissement de Paris, la police continue d’œuvrer pour tenter de comprendre comment s’est joué le drame.

Les enquêteurs de la brigade criminelle s’intéressent notamment au profil d’une jeune femme, filmée en compagnie de la fillette par les caméras de vidéosurveillance alors qu’elles pénétraient dans l’immeuble quelques heures avant la macabre découverte. Un personnage dont le comportement plus que suspect a alerté les habitants du quartier. « Elle avait l’air un peu dérangée », a par exemple confié à LCI un voisin, d’autres corroborant un comportement très étrange, presque délirant.

Un personnage central du dossier

Comme l’ont révélé nos confrères du Parisien, cette sans domicile fixe de 24 ans fait effectivement partie des quatre personnes encore placées en garde à vue dans le cadre de l’enquête. Et elle semble être un personnage central puisque parmi les trois autres, on retrouve sa sœur aînée et deux hommes, dont un sans-papiers algérien de 33 ans qu’elle avait rencontré peu de temps avant et chez qui elle se trouvait au moment de son interpellation, à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine).

Ces quatre personnes sont toutes nées en Algérie et seront présentées à un juge d’instruction ce lundi 17 octobre en vue, potentiellement, d’une mise en examen dans cette affaire de « meurtre sur mineur de 15 ans avec actes de torture et barbarie ».

Pour en revenir à la jeune femme de 24 ans, plusieurs éléments poussent les enquêteurs à se poser des questions quant à son profil psychologique et psychique. Il y a tout d’abord son comportement très confus dans la soirée du vendredi 14 octobre, moment où Lola a été filmée dans son hall d’immeuble sans jamais toutefois parvenir jusqu’à l’appartement, et cela quelques heures seulement avant que son corps soit découvert.

Comportement déroutant et profil trouble

En effet, selon plusieurs médias et témoignages de riverains relayés par la presse, la suspecte a été vue en train de multiplier les allers-retours entre l’immeuble et la rue en fin de journée ce vendredi. Elle aurait notamment demandé de l’aide à un passant pour transporter la malle en plastique, dont plusieurs personnes ont affirmé qu’elle était tachée de sang.

Le Parisien cite notamment à cet égard les propos d’un homme auprès de qui la jeune femme aurait évoqué l’argent d’un « trafic d’organes » en échange d’un coup de main. D’autres témoins interrogés par les chaînes d’information ont quant à eux rapporté une scène où la jeune femme serait sortie de l’immeuble de Lola en hurlant « Il l’a fait, il l’a fait », sans qu’il soit possible de déterminer de qui elle parlait.

Reste que les quelques éléments dont disposent les enquêteurs sur le quotidien de la jeune femme les incitent à la prudence, et semblent évoquer des troubles psychologiques davantage qu’un réel trafic, soit un meurtre gratuit sur fond de marginalité. L’homme de 33 ans qu’elle avait rencontré quelque temps auparavant est effectivement lui aussi marginal et ne semble pas appartenir à un trafic de quelque sorte. De plus, la mise en scène dont semble avoir été victime la fillette (des chiffres étaient inscrits son corps par exemple) interroge les enquêteurs. Des doutes que la garde à vue aura peut-être permis d’éclairer.

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