Mort de Lilian Dejean à Grenoble : à la marche blanche en sa mémoire, son frère a eu une surprenante requête

Mort de Lilian Dejean à Grenoble : pendant la marche blanche en sa mémoire, son frère a eu une surprenante requête
@GLaG_38 sur X Mort de Lilian Dejean à Grenoble : pendant la marche blanche en sa mémoire, son frère a eu une surprenante requête

HOMMAGE - Plusieurs centaines de personnes sont venues participer ce dimanche 15 septembre à Grenoble à une marche blanche en hommage à Lilian Dejean, employé de la municipalité tué par balle il y a une semaine par un homme toujours en cavale.

À Grenoble, émotion et colère lors de l’hommage à Lilian Dejean, l’employé municipal tué par balles

Organisée par la famille de la victime, la marche est partie peu après midi du boulevard Jean Pain, où s’est déroulé le drame, pour rejoindre le quartier où Lilian Dejean avait grandi, le Village olympique, dans le sud de Grenoble, en faisant un crochet par les locaux de la propreté urbaine où il exerçait ses fonctions.

Avant le départ du cortège, Jean-Marc Dejean, l’un des frères de la victime, a remercié l’assistance d’être là et souhaité que la marche se déroule « dans la bienveillance et la tranquillité ». Il a même invité les participants à prendre des pinces et sacs poubelles pour « ramasser un ou deux déchets sur la route ». « Je pense que là où il est, (Lilian Dejean) aurait aimé aussi qu’on rende sa ville propre, au propre comme au figuré », a-t-il ajouté.

Des sacs poubelle ont été mis à disposition des participants, et plusieurs personnes ont commencé à ramasser des déchets pendant la marche, a constaté une journaliste de l’AFP.

« Il faut que la violence s’arrête »

Dans le cortège, en présence du maire écologiste Eric Piolle et d’autres élus, Virgile Comella, ami et collègue de Lilian Dejean depuis plus de 25 ans, est venu « pour lui rendre un grand hommage ». « C’était quelqu’un d’investi à la mairie de Grenoble. Il a monté la propreté urbaine, il était investi dans les syndicats. C’était un pilier de la mairie », dit-il à l’AFP.

Rose rouge à la main, Evelyne Clavel, 73 ans, est là « pour la famille ». Elle dénonce « un crime parce que la personne vient travailler, se fait abattre comme un animal », explique-t-elle.

« Il faut que ça s’arrête, la violence, jamais j’ai vu autant de violence que maintenant », déplore-t-elle, alors que la métropole alpine a été marquée durant l’été par de nombreux faits de violences et fusillades entre trafiquants de stupéfiants.

Sur une banderole accrochée à une passerelle près des lieux du meurtre on peut lire : « Un homme de valeurs victime d’une violence devenue trop banale ».

« Ton grand cœur t’a volé ta vie »

Une femme qui participe à la marche tient une pancarte sur laquelle est écrit : « Lilian Dejean, ton grand cœur t’a volé ta vie », avec le mot cœur dessiné.

Lilian Dejean, père de famille âgé de 49 ans, a été atteint d’une balle au thorax tôt le 8 septembre, alors qu’il tentait d’empêcher de fuir un homme ayant causé un accident de la circulation, au volant d’une puissante voiture de location immatriculée en Pologne.

L’employé municipal est décédé peu après à l’hôpital. Sa mort a suscité une immense émotion parmi ses collègues et les habitants, qui lui avaient rendu de vibrants hommages dès le lendemain du meurtre. Sa dépouille a été remise à sa famille cette semaine par les enquêteurs et devrait être portée en terre mercredi en Guadeloupe.

À voir également sur Le HuffPost :

SCH zappe le Delta festival de Marseille, quelques jours après la fusillade survenue après un concert du rappeur

Le procès en appel de Gabriel Fortin, le « tueur de DRH », débute ce lundi à Grenoble