Le célèbre avocat pénaliste Georges Kiejman s’est éteint mardi à son domicile parisien, à l’âge de 90 ans. Souffrant de problèmes cardiaques, il se définissait lui-même « comme un homme qui va mourir », rapporte Le Monde, et ne se rendait plus à son cabinet depuis 2019.

Georges Kiejman est né le 12 août 1932 à Paris dans une famille de réfugiés juifs polonais. La Seconde Guerre mondiale les rattrape et, en 1943, le père et la sœur de Georges sont déportés à Auschwitz, dont ils ne reviendront pas.

Georges Kiejman, défenseur de la culture

Après le conflit, le jeune homme vit de petits métiers et étudie en parallèle le droit à La Sorbonne. Diplômé, il passe le concours d’avocat avec succès et prête serment au barreau de Paris en décembre 1953. Dès 1954, il remporte le concours d’éloquence des jeunes avocats et, l’année suivante, devient le deuxième secrétaire de la prestigieuse conférence du stage.

À partir des années 1960, Georges Kiejman se spécialise dans la défense de célébrités, pour la plupart issues du monde de la culture. Il plaidera ainsi en faveur d’Eugène Ionesco, Guy Debord, François Truffaut, Jean-Luc Godard, Jacques Demy, Costa-Gavras, Simone Signoret, Jeanne Moreau, Yves Montand, Sophie Marceau ou encore Roman Polanski.

Un avocat politique

Membre du Parti socialiste, ami de Pierre Mendès France et de François Mitterrand, Georges Kiejman était également un avocat politique. Il défendra ainsi la famille de Malik Oussekine, étudiant battu à mort par la polic...

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