Mort de l'écrivain Samuel Pisar, rescapé de la Shoah

Samuel Pisar et sa femme, Judith, le 2 octobre 2012 à Paris.

Ancien conseiller de Kennedy, l'ex-avocat d'affaires fut l'un des témoins les plus marquants dans le procès de Maurice Papon.

L’avocat et écrivain américain Samuel Pisar, qui fut l’un des plus jeunes et célèbres survivants de la Shoah, est mort lundi à New York à l’âge de 86 ans, a annoncé, mardi, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). «Il était l’un des rares survivants très connus avec Elie Wiesel et Simone Veil», a déclaré le président du Crif, Roger Cukierman, qui a dit perdre «un ami». Samuel Pisar est né le 18 mars 1929 à Bialystok, dans le nord-est de la Pologne. Son enfance «très heureuse», entourée d’un père chef d’entreprise, d’une mère chanteuse et d’une sœur de quatre ans sa cadette est brisée par la double invasion, allemande et soviétique, du pays.

La famille va connaître l’enfer du ghetto, avant la déportation en 1941. A 12 ans, Samuel Pisar n’est qu’un «petit sous-homme que les nazis avaient condamné à mourir», comme il le racontera en 1979 dans son livre le Sang de l’espoir. A peine adolescent, il voit son père assassiné par les nazis, sa mère et sa sœur déportées comme lui. Elles n’en reviendront pas.

En mars 1998, cet ancien conseiller du président américain John Fitzgerald Kennedy et avocat d’affaires de renommée mondiale est appelé à témoigner au procès de l’ancien secrétaire général de la préfecture de la Gironde, inculpé de crime contre l’humanité. Nom : Papon. Prénom : Maurice. Ce dernier est derrière la cloison vitrée qui le sépare du public. Samuel Pisar, le Polonais au «destin tordu par la Seconde Guerre mondiale», témoigne dès le début de l’audience de «ce qui fut, avec Vichy, la complicité tragique de la Shoah». Et ensuite, de «ce qui fut, avec les Justes, l’honneur et la fierté de la France». Correspondante de Libération à Bordeaux, la journaliste Pascale Nivelle couvre le procès Papon. Dans un article publié le lendemain du procès dans les colonnes du journal, elle rapporte le récit de Samuel (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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