Mort de Kevin et Leslie: le père du jeune homme dénonce "une barbarie" et annonce une marche blanche
"Je ne peux pas vivre sans mon fils." C'est un cri de désespoir que lance le père de Kevin Trompat, ce jeune homme porté disparu depuis novembre dernier et dont le corps a été retrouvé, comme celui de sa petite amie Leslie Hoorelbeke, en Charente-Maritime samedi dernier. "C'est insurmontable", confie-t-il pour la première fois à BFMTV.
Leslie Hoorelbeke et Kevin Trompat étaient portés disparus depuis le 25 novembre dernier. "Ils étaient mignons comme tout, confie le père du jeune homme, expliquant que le couple se connaissait depuis un mois. "Ils avaient plein de projets, poursuit-il, notamment celui de travailler ensemble dans le bâtiment. Il voulait s’acheter un terrain."
Une marche blanche dimanche
Le père de Kevin Trompat explique qu’il n’y a "pas plus mignon que son fils", "rendeur de services". "Il ne demandait rien à personne", assure-t-il. "Il s’est acheté son étang. Il aimait la pêche, la chasse."
Afin de leur rendre hommage, le père de Kevin Trompat organise une marche blanche ce dimanche à 14 heures à Niort. "C’est important à mes yeux, pour regrouper tous les amis, tous ceux qui connaissaient Kevin", souffle-t-il. Un moment de recueillement aura lieu sur la place du Marché avant un dépôt de fleurs blanches près d'un endroit où Kevin aimait pêcher.
"C'est de la barbarie"
Les corps de Leslie Hoorelbeke et Kevin Trompat ont été retrouvés samedi 4 mars à Puyravault, en Charente-Maritime, à proximité du domicile de l'un des trois hommes mis en examen dans ce dossier.
Lors d'une conférence de presse, le procureur de Poitiers avait révélé que les deux jeunes gens avaient été battus à mort, frappés "avec un objet contendant".
"C’est horrible ce qui est arrivé, ce sont des ordures, c’est de la barbarie. En plus ce sont des proches. C’est fou…", se désole le père de faille.
Pour lui, le mobile de ce double assassinat est la jalousie, notamment de l'un des hommes mis en examen, Tom T., un ami de Leslie. "Tout au départ vient de Tom, estime le père de Kevin Trompat. Il y a encore deux mois, il venait me voir en prison pour me dire 't’inquiètes pas, on fait tout pour rechercher les petits'". Il y a quelques semaines, le père de Kevin se trouvait en effet en détention à la maison d'arrêt de Niort. Il en était récemment sorti et avait pu quelques semaines se mobiliser lui aussi sur le terrain pour essayer de retrouver son fils.