Mort de Kazuo Iwamura, auteur japonais des livres « La Famille souris », série culte de L’École des loisirs

Kazuo Iwamura, ici photographié en 2014, tout sourire en recevant l’insigne de Chevalier de L'Ordre des Arts et des Lettres par le ministère français de la Culture.
YOSHIKAZU TSUNO / AFP Kazuo Iwamura, ici photographié en 2014, tout sourire en recevant l’insigne de Chevalier de L'Ordre des Arts et des Lettres par le ministère français de la Culture.

LITTÉRATURE - Un auteur qui savait toucher petits et grands. La maison d’édition française L’École des loisirs a annoncé ce mercredi 22 janvier la mort de l’un de ses auteurs phares, Kazuo Iwamura, décédé le 19 décembre dernier à l’âge de 85 ans, entouré de ses proches.

Bernadette Després, dessinatrice de « Tom-Tom et Nana », avait organisé son « enterrement préalable » il y a 34 ans

Si son nom ne vous dit peut-être rien, cet auteur-illustrateur japonais était principalement connu en France, au Japon et en Chine pour sa série de livres jeunesse La famille Souris (ou 14 Hiki en version originale). Grand classique de L’École des loisirs, la maison d’édition lui a rendu un vibrant hommage sur Instagram, saluant un artiste « de renom », qui aura su « marquer l’histoire de la littérature jeunesse par son style unique, empreint de poésie et de sensibilité ».

« Sa disparition laisse un vide immense dans le monde de l’illustration et de la littérature jeunesse, mais son œuvre continuera de vivre dans le cœur des enfants et des adultes qui ont eu la chance de découvrir ses histoires », ajoute l’éditeur spécialisé dans les ouvrages de littérature jeunesse.

Une nouvelle maison pour la famille Souris, Le petit déjeuner de la famille Souris, L’hiver de la famille Souris, Le pique-nique de la famille Souris… Tous ces ouvrages, traduits et publiés en France depuis 1985 ont connu un grand succès dans l’Hexagone, bien aidé par l’une des spécialités de son auteur : l’anthropomorphisme, qui prête des trains humains aux animaux qui peuplent ses aventures enfantines.

Ce dispositif était une manière aussi, pour l’auteur japonais, d’introduire les enfants à la philosophie dès le plus jeune âge, comme c’est le cas dans Réflexions d’une grenouille et sa suite Les Nouvelles Réflexions d’une grenouille.

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D’abord illustrateur à la télévision japonaise pour des émissions adressées aux enfants, il avait ensuite fait de la nature et des animaux le cœur de son œuvre sur papier, lui qui vivait à Mashiko, un village rural à une centaine de kilomètres de la capitale Tokyo, comme le rappelle avec justesse Libération.

Pour son travail, la France avait tenu à la récompenser en décembre 2014 du prestigieux insigne de Chevalier des Arts et Lettres, en « reconnaissance de son travail exceptionnel et de son influence durable dans le monde de l’illustration », comme le note encore L’École des Loisirs.

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