Mort de Jean-Marie Le Pen: sa famille rassemblée à La Trinité-sur-Mer pour ses obsèques
La famille de Jean-Marie Le Pen, dont sa fille Marine Le Pen, est arrivée ce samedi 11 janvier au cimetière de La Trinité-sur-Mer, dans le Morbihan, pour ses obsèques, après sa mort mardi à 96 ans.
Les funérailles débutent à 14h30 dans la ville natale de l'ancien leader d'extrême droite où se trouve un caveau familial. Quelque 200 personnes pourront y assister. Parmi elles, l'ancienne présidente du Rassemblement national Marine Le Pen et ses soeurs Marie-Caroline et Yann.
Une autre cérémonie, "religieuse et d'hommage", aura lieu jeudi 16 janvier à 11 heures en l'église Notre Dame du Val-de-Grâce à Paris rattachée au diocèse aux Armées françaises. Elle sera ouverte au public.
De nombreuses forces de l'ordre déployées
Pour cet enterrement sous haute sécurité, une centaine de forces de l'ordre ont été déployées dans la commune.
Vendredi, le préfet du Morbihan Pascal Bolot a également pris un arrêté d'interdiction de manifester dans la commune, étant donné que "la personnalité politique du défunt" était "susceptible d'attirer, en marge de la cérémonie religieuse et de l'inhumation, une forte affluence composée à la fois de sympathisants mais aussi possiblement également d'opposants".
La préfecture motive son arrêté par "les risques de perturbations et de contre-manifestations susceptibles de provoquer des affrontements entre des mouvements antagonistes aux idéologies diamétralement opposées et incitant régulièrement à la violence".
Fondateur du FN
Tribun provocateur, obsédé par l'immigration et les juifs, Jean-Marie Le Pen a fondé le Front national (devenu Rassemblement national) en 1972. Il a été condamné pour plusieurs de ses déclarations sur la Seconde guerre mondiale, et pour des injures homophobes.
Élu député en 1956 sous la IVe République, il avait sorti l'extrême droite française de sa marginalité au cours d'une carrière politique qui a marqué la Ve République.
Cet ancien combattant d'Indochine était ensuite reparti, en Algérie, où il sera accusé de torture - ce qu'il a toujours contesté. Il était parvenu au second tour de la présidentielle, perdant son duel face à Jacques Chirac en 2002.