Publicité

Mort de George Floyd: un juge ordonne la diffusion des images filmées par les policiers

Mardi, le Daily Mail a diffusé les vidéos filmées le jour de l’arrestation de George Floyd par les caméras des deux agents qui l’ont menotté. Les images révèlent, en détail, le déroulement du drame.

Les images montrent un homme en panique et en pleurs. Quatre jours après la publication, par le tabloïde Daily Mail

Plusieurs médias, locaux et nationaux, ont contesté les restrictions judiciaires qui pesaient sur ces vidéos. Elles étaient accessibles uniquement sur rendez-vous au tribunal du comté de Hennepin. Aucun enregistrement, aucune diffusion n'était possible, quand bien même ces séquences permettraient de comprendre davantage la succession d'événements qui a mené à la mort de George Floyd dans le Minnesota.

La mort de cet Afro-Américain a déclenché une succession de manifestations et d'émeutes à travers les États-Unis, ainsi qu'un regain de mobilisation derrière le mouvement Black Lives Matter, né près de sept ans auparavant.

Transparence de la justice

Un groupe de médias américains, parmi lesquels l'Associated Press, a contesté ces restrictions afin d'obtenir un droit de diffusion des images. C'est là-dessus qu'a statué le juge Peter Cahill, rapporte le quotidien local Star Tribune

Le site du Daily Mail a brisé les restrictions judiciaires en publiant, sans y être autorisé, environ 10 minutes d’images provenant de la caméra corporelle de l’ex-policier Thomas Lane et environ 18 minutes provenant de la caméra corporelle de l’ex-policier J. Alexander Kueng.

Les médias demandeurs ont argué que le fait d'empêcher au public d'avoir accès à ces images contrevenait aux lois étatiques en matière d'archives, à la jurisprudence et au premier amendement de la Constitution américaine.

"La Coalition des Médias demande à la cour (...) de rendre ces enregistrements (issus des caméra-piétons des policiers) disponibles à la diffusion par la presse et par le public, afin qu'ils puissent être largement consultables (...) par tout citoyen qui se sente concerné par l'administration de la justice dans l'une des affaires les plus importantes et les plus suivies que cet État - peut-être ce pays - ait jamais vues", peut-on lire dans l'extrait de la requête retranscrit par le Star Tribune.

Article original publié sur BFMTV.com

Ce contenu peut également vous intéresser :