Mort de Didier Borotra, ancien maire centriste de Biarritz
Figure de bâtisseur et fidèle centriste. Didier Borotra, ancien sénateur et maire centriste de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), est mort ce mercredi 21 août à l'âge de 86 ans, a appris l'AFP auprès de la mairie de la ville, confirmant une information de Sud Ouest.
C'est après un dernier hommage à son ami d’enfance, un grand collectionneur d'art, Pierre Levai, mort en début d’été à New York, et dont ses proches avaient ramené les cendres au Pays basque que l'édile a perdu la vie, précise le journal. Au retour de la cérémonie, l’ancien sénateur-maire a été frappé par "un AVC massif" dont il est décédé à l'hôpital de Bayonne, rapporte également le journal local.
Un parcours de bâtisseur au Pays basque
Né à Nantes le 30 août 1937, industriel de profession, Didier Borotra avait été élu maire de Biarritz en 1991 lors d'un scrutin partiel tendu: il avait alors battu le maire sortant Bernard Marie -père de la future ministre Michèle Alliot-Marie- dont il était le premier adjoint.
L'année suivante, il devenait sénateur des Pyrénées-Atlantiques jusqu'en 2011. Il était notamment membre de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées.
Maire de Biarritz jusqu'en 2014, cette figure politique de la côte basque laisse derrière lui l'image d'un bâtisseur ayant modernisé la ville. Il a ainsi contribué à redynamiser à l’année une cité balnéaire devenue somnolente.
Didier Borotra a ainsi transformé le visage de la ville et son économie à plusieurs niveaux, de chantiers en chantiers. Comme le rappelle Sud Ouest, c'est sous l’ère Borotra que Biarritz s'est dotée de nouvelles infrastructures culturelles et d'accueil de congrès de premier plan: à l'instar de la Médiathèque, de la Maison des associations, de la rénovation du casino municipal et du Bellevue, la Cité de l'Océan ou encore de la Halle d’Iraty.
Il a enfin permis à la ville de se doter très tôt d’une zone de protection du patrimoine, en faisant de la protection des bâtiments historiques une priorité de son action de maire.
Deux fois face à la justice
Didier Borotra, membre de l'UDF puis du Modem, s'était également retrouvé devant la justice à deux reprises. Dans "l'affaire des PV", il avait été condamné en appel le 26 janvier 2017 à 30.000 euros d'amende pour avoir fait annuler plusieurs milliers de contraventions de stationnement durant ses dernières années de mandat municipal.
En 2019, poursuivi pour "prise illégale d'intérêts" dans une affaire de missions de conseil confiées à sa fille Sophie, l'ex-édile avait en revanche été relaxé par la cour d'appel de Pau.