Mort d'Edouard-Jean Empain : son histoire vue par «Libé»

Le Baron Edouard-Jean Empain tient une conférence de presse, le 7 septembre 1978, au siège du Groupe Empain.

Ancien PDG du groupe Empain-Schneider, le baron avait été mutilé pendant sa séquestration en 1978. Le rapt avait fait la une des médias, dont «Libération».

Il était «le baron kidnappé amputé d’un doigt». Edouard-Jean Empain, décédé jeudi à l’âge de 80 ans, avait été enlevé en plein jour devant son domicile situé avenue Foch dans le XVIe arrondissement de Paris le 23 janvier 1978. Les huit ravisseurs voulaient viser un patron du CAC 40. Après avoir pensé à Serge Dassault et Liliane Bettencourt, leur choix s’était finalement porté sur ce petit-fils du créateur d’une dynastie industrielle d’origine belge, anobli par le roi Léopold II en 1907. «Le capital, l’atome, l’aristocratie financière : le baron représentait beaucoup de choses», relevait Libération au lendemain de l’enlèvement.

L’affaire fait grand bruit : son groupe Empain-Schneider pèse 20 milliards de francs, 150 000 employés, 300 sociétés dont des fleurons comme Framatome (nucléaire), Creusot-Loire (métallurgie) ou Spie Batignolles (BTP). Durant 63 jours, il est séquestré et torturé dans un petit pavillon de Savigny-sur-Orge, dans l’Essonne, en banlieue parisienne. La rançon demandée est colossale : 80 millions de francs. «Jamais les enchères n’avaient été placées aussi haut en France pour l’enlèvement d’un possédant de capital», soulignait Libération à l’époque. Les ravisseurs envoient à sa famille l’auriculaire du baron pour prouver leur détermination. Les négociations s’arrêtent, reprennent, la remise de l’argent est reportée…

Embuscade et libération

Le 22 mars, rendez-vous est pris avec les ravisseurs sur une autoroute près d’Arcueil, à hauteur d’une borne téléphonique, pour la remise de rançon. Mais la police en profite pour tendre une embuscade. Commence alors un jeu de piste qui durera deux jours et qui se transforme en course-poursuite à travers Paris. L’un des ravisseurs est tué, l’autre blessé ainsi que deux policiers. Alain Caillol, arrêté et blessé lors de la remise de rançon avortée, finit par (...)

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