Mort d’Evgueni Prigojine : L’expertise génétique confirme le décès du patron de Wagner dans le crash de son avion
Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner a trouvé la mort dans le crash de son avion privé, mercredi 23 août.
RUSSIE - Sa mort ne faisait guère de doute, elle est désormais confirmée. L’expertise génétique menée par le Comité d’enquête russe, chargé des investigations sur le crash survenu mercredi dans la région de Tver, a confirmé l’identité d’Evgueni Prigojine parmi les victimes de l’accident, a annoncé ce dimanche 27 août le comité.
À l’issue des « expertises génétiques moléculaires », il a été établi que les identités des dix victimes dont les corps ont été retrouvés après le crash, « correspondent à la liste » des passagers et des membres d’équipage de l’avion, a indiqué le comité d’enquête dans un communiqué.
Outre Evgueni Prigojine, son bras droit, Dmitri Outkine, ex-officier d’une unité spéciale du renseignement militaire et commandant opérationnel de Wagner, figurait sur cette liste.
Pas d’informations sur les pistes étudiées
Les enquêteurs ne s’expriment pas sur les pistes examinées pour expliquer l’accident, n’évoquant ni la thèse de l’accident ni celle d’une bombe, d’un missile sol-air ou d’une erreur de pilotage.
Le crash du jet privé transportant Prigojine et sa garde rapprochée a immédiatement fait naître des soupçons d’un assassinat orchestré au sommet du pouvoir russe. À Washington, Paris, Berlin ou Kiev, de hauts responsables ont sous-entendu que leurs soupçons se portaient directement sur le Kremlin. Pour sa part, le Kremlin a démenti avoir ordonné d’assassiner Evgueni Prigojine, qualifiant de « spéculations » ces insinuations.
Le plus proche allié de Moscou, le président de Biélorussie Alexandre Loukachenko, a soutenu le Kremlin en affirmant « ne pas pouvoir imaginer » le président russe donnant l’ordre d’assassiner le patron de Wagner.
Évoquant l’enquête, Vladimir Poutine a promis lui jeudi qu’elle serait menée « dans son intégralité » et qu’elle aboutirait à une conclusion. Le président russe Vladimir avait qualifié Evgueni Prigojine, qu’il côtoyait depuis les années 1990, de « traître » en raison de sa rébellion armée des 23 et 24 juin, dirigée contre l’état-major russe et le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, qui a vu les hommes de Wagner brièvement capturer des sites militaires dans le sud de la Russie avant de se diriger vers Moscou.
Evgueni Prigojine avait renoncé à sa mutinerie après un accord qui prévoyait son exil avec ses hommes au Bélarus et l’abandon des poursuites. Vladimir Poutine avait évoqué jeudi soir, après 24 heures de silence, un homme « talentueux » qui avait commis des « erreurs », et aussi loué le rôle joué par Wagner sur le front en Ukraine.
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