Mort d’Alain Delon : peut-on se faire enterrer chez soi et avec ses chiens, comme le voulait l’acteur français ?

Alain Delon souhaitait être enterré dans son domaine, auprès des tombes de tous les chiens qui ont accompagné sa vie
CHRISTOPHE SIMON / AFP Alain Delon souhaitait être enterré dans son domaine, auprès des tombes de tous les chiens qui ont accompagné sa vie

FUNÉRAILLES - Choisir sa dernière demeure. Alain Delon, illustre acteur français décédé le 18 août, avait été très clair sur le sujet : il souhaitait être enterré dans son domaine à Douchy, auprès des tombes de tous les chiens qui ont accompagné sa vie.

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Une dernière volonté qui devrait pouvoir lui être accordée, mais qui est loin d’être la norme. N’importe qui peut-il choisir d’être inhumé dans son jardin ? et auprès de son animal de compagnie ? Sur le sujet, la législation française est stricte.

Des autorisations « à titre exceptionnel »

En France, les funérailles sur un terrain privé sont très réglementées, et ne sont autorisées qu’à titre exceptionnel. Il faut par ailleurs répondre à certaines conditions précisées par le Code général des collectivités territoriales : avant toute chose, le lieu d’inhumation doit être situé « hors zone urbaine », à plus de 35 mètres de toute habitation. Ensuite, pour éviter tout risque de contamination des eaux, il est obligatoire de solliciter l’avis d’un hydrogéologue agréé (sauf dans le cas où c’est une urne qui est inhumée).

Enfin, une demande doit être déposée auprès du préfet du département qui peut choisir de donner son accord ou non. Dans le cas qui nous intéresse, Alain Delon avait déjà engagé des démarches administratives pour être enterré à Douchy, et le sous-préfet du Loiret Christophe Hurault a indiqué à l’AFP que la préfecture avait donné « son accord de principe ».

Si tous ces voyants sont au vert, l’enterrement à domicile est autorisé. Dans ce cas, les proches du défunt seront autorisés à se rendre sur la sépulture, y compris dans le cas où le terrain qui l’accueille aurait été revendu à un autre propriétaire.

Séparer les tombes humaines et animales

Enterré près de ses animaux, oui, mais pas avec. D’après l’AFP, la jurisprudence française est claire : à l’heure actuelle, il est obligatoire de séparer les espaces dédiés à l’inhumation des hommes et ceux dédiés aux compagnons à quatre pattes. Pour Alain Delon, qui souhaitait reposer dans un caveau en face du cimetière pour chien sur sa propriété, il ne devrait pas y avoir de problème tant que la délimitation est claire. Il est par contre strictement interdit de se faire enterrer avec son chat ou son chien sur les genoux.

Si vous ne pouvez pas vous faire inhumer chez vous, sachez que vous ne pouvez pas non plus faire disperser vos cendres à domicile : la loi interdit cette pratique sur la voie publique, dans les lieux publics, mais aussi dans les jardins privés. Les dispersions en pleine nature ou en pleine mer sont autorisées mais doivent faire l’objet d’une déclaration à la mairie du lieu de naissance du défunt en précisant la date et le lieu.

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