Mort d’Alain Delon : les cinq films qui ont marqué sa carrière d’acteur
CINÉMA - Une page se tourne. L’acteur Alain Delon est mort ce dimanche 18 août à l’âge de 88 ans. De sa présence magnétique dans Plein soleil qui l’a révélé au grand public à ses rôles habités chez Visconti, puis Melville et Deray, retour sur les cinq rôles emblématiques qui ont marqué sa carrière.
Mort d’Alain Delon : l’acteur de « La Piscine » et du « Guépard » est décédé à l’âge de 88 ans
« Plein Soleil » (1960)
Ce film noir de René Clément a été adapté du roman de l’Américaine Patricia Highsmith, Monsieur Ripley. Alain Delon, qui n’est pas encore une star, campe Tom Ripley, personnage machiavélique qui tue un riche fêtard (Maurice Ronet) et lui vole son identité, sur fond d’intense lumière méditerranéenne. Un remake hollywoodien avec Matt Damon et Jude Law sera tourné en 1999 (Le Talentueux Mr. Ripley).
« Le Guépard » (1963)
Adapté du roman de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, cette fresque obtient la Palme d’or en 1963 et devient un succès commercial et critique dès sa sortie. Ce film d’époque de Luchino Visconti se situe en 1860, à l’époque de Garibaldi. Il s’agit d’un film sur le déclin d’une aristocratie qui peine à s’adapter aux temps nouveaux. Le film contient une longue scène de bal entrée dans la légende.
Alain Delon, au sommet de son élégance (moustache fine et raie sur le côté), y est l’incarnation de la noblesse. Le couple qu’il forme avec Claudia Cardinale entre dans l’histoire du cinéma.
« Le Samouraï » (1967)
Cette première collaboration avec Jean-Pierre Melville donne l’un des chefs-d’œuvre de la filmographie de Delon, qui incarne le tueur solitaire Jef Costello. Fantomatique, inexpressif, obsédé par la maîtrise, avec son regard bleu froid, son imper et son chapeau : ce personnage est à la base du mythe Delon.
L’esthétique de ce polar glacial influencera nombre d’autres cinéastes, dont John Woo ou Quentin Tarantino. La collaboration Delon-Melville accouchera d’un autre chef-d’œuvre, Le Cercle rouge (1970, avec Bourvil), avant Un flic (1972).
« La Piscine » (1969)
Mi-drame, mi-polar, ce film de Jacques Deray à l’érotisme brûlant marque les retrouvailles entre Alain Delon et Romy Schneider, avec qui il a formé un couple mythique du cinéma. Il n’y aura pas de retour de flamme entre eux mais la carrière de Romy Schneider, alors en demi-teinte, redécolle.
Plus de 3 millions de spectateurs plongent dans la piscine au-dessus de Saint-Tropez, fréquentée par le couple mais aussi par Maurice Ronet et Jane Birkin. Delon dira plus tard : « Ce film, je ne peux plus le regarder. Trop douloureux de revoir Romy et Maurice [morts en 1982 et 1983] rire aux éclats ».
« Le clan des Siciliens » (1969)
La rencontre au sommet de trois stars du cinéma populaire français, Delon, Jean Gabin et Lino Ventura, dans un polar réalisé par Henri Verneuil. Une scène pleine de sous-entendus érotiques marque les mémoires : celle où Delon tue une anguille tout juste pêchée en la fracassant sur les rochers, sous le regard de l’actrice Irina Demick qui bronze nue.
Delon avait déjà tourné avec Gabin, pour qui il avait une admiration sans borne, dans Mélodie en sous-sol (1963, déjà réalisé par Verneuil). Il le retrouvera dans Deux hommes dans la ville (1973), de José Giovanni.
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