Mort du député et entrepreneur Olivier Dassault, dans le crash de son hélicoptère

Sa voix, chaleureuse, traduisait un enthousiasme polymorphe. Sa diction, rapide, reflétait sa prédilection pour l'aventure, la nécessité de ne pas perdre de temps, et son goût de l'ailleurs. Moins de trois ans après avoir suivi, avec ses deux frères, Thierry et Laurent, et sa sœur Marie-Hélène dont il tenait la main ce jour-là, derrière le cercueil de leur père Serge Dassault lors de ses funérailles nationales aux Invalides, Olivier Dassault, 69 ans, vient de mourir à son tour. Dans un accident d'hélicoptère, l'une des passions de ce pilote professionnel depuis 1975, détenteur de plusieurs records de vitesse aux manettes des Falcon familiaux - un tropisme familial pour tout ce qui vole, entretenu par trois générations successives, depuis le fondateur de l'empire industriel, Marcel Dassault -, en Normandie, à Touques, l'aéroport proche de Deauville.

"Mon père me répétait 'il faut que tu sois ingénieur'", racontait Olivier Dassault en juin 2018, en évoquant son enfance et son adolescence sous la férule affectueuse, mais exigeante, d'un père qui s'enquérait tous les soirs de savoir si ses enfants "avaient fait leurs devoirs". "Je voulais plutôt faire HEC ou l'ENA, mais j'ai choisi du coup l'Ecole de l'Air", se souvient-il, l'œil bleu pétillant d'ironie. En dépit d'un mal de l'air qu'il lui a fallu surmonter, sans en dire un mot à son père. "C'est lui qui m'a appris à ne jamais renoncer à quelque chose", confiait le député LR de l'Oise, élu "du premier coup" en 1988 à l'Assembl...


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