États-Unis: la mort de chauves-souris a indirectement provoqué celle de centaines d'enfants, selon une étude

Cela pourrait être le début d'un conte, pourtant, l'histoire est tout à fait réelle et scientifiquement documentée. Selon une étude publiée dans Science jeudi 5 septembre, la baisse du nombre de chauves-souris dans l'est des États-Unis entre 2006 et 2017 a indirectement mené à la mort d'environ 1 334 enfants.

À partir du milieu des années 2000, les chauves-souris ont été victimes du « syndrome du nez blanc », un champignon invasif qui a décimé des colonies entières de ces mammifères volants dans l’est des États-Unis. Or, si elles ne sont pas toujours très populaires, les chauves-souris rendent bien des services car elles ingurgitent une grande quantité d'insectes, y compris des parasites et des ravageurs.

Alors, à partir du moment où la population de chauves-souris a commencé à décliner, les agriculteurs des zones concernées ont augmenté en moyenne de 31 % leur utilisation d'insecticide. Dans le même temps, et dans les mêmes comtés, le taux de mortalité chez les enfants, hors accident et hors homicide, a augmenté de 7,9%.

La santé des écosystèmes et des humains étroitement mêlés

Pour ne pas tirer de conclusions hâtives, l'auteur de cette étude publiée dans Science (à consulter ici, en anglais) a évalué et écarté d'autres hypothèses qui auraient pu expliquer ces hausses. Par ailleurs, le suivi du syndrome du nez blanc a permis de comparer les évolutions dans les comtés où les chauves-souris ont été affectées et ceux où elles ont été épargnées.


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