Mort de Biitchy José, figure des nuits parisiennes et ancien directeur artistique du Gibus

Directeur artistique du Gibus pendant presque une décennie, Biitchy José avait apporté un vent de fraîcheur dans le monde de la nuit parisienne, en transformant le temple du Rock en club house et techno.

Biitchy José, figure des nuits parisiennes, qui fut également DJ et manager de plusieurs clubs importants de la capitale comme le Gibus, est mort, annonce sur Twitter le journaliste de l'AFP Jean-François Guyot. Les causes de sa disparition n'ont pas été communiquées.

Devenu en 1997 directeur artistique du Gibus à République, Biitchy José avait apporté un vent de fraîcheur dans le monde de la nuit parisienne, en transformant le temple du Rock parisien en "club house et techno gay", selon sa bio Linkedin.

Passé à "la vitesse supérieure côté musical", il se montrait "plus exigeant, plus pointu dans les choix des DJs", pour "faire concurrence" au Queen, selon Le Parisien. Il y avait organisé ses soirées phares "Nuit Blanche", où les meilleurs DJs house de la capitale venaient mixer: Charles Schillings, Antoine Clamaran ou encore David Maltesse.

"Une bonne soirée est toujours le résultat de la balance entre une organisation minutieuse qui donne corps à votre nuit et une part de surprises et d’imprévus qui lui donne son âme", disait-il. Aux manettes de la direction artistique de ce "Gibus Nouvelle Génération" jusqu'en 2005, il en était ensuite devenu le responsable de la relation clientèle.

"Je refusais systématiquement les Anglais"

Biitchy José avait débuté au Palace comme assistant de Pierre Billon, le parolier de Johnny Hallyday, avant d'être barman au Queen et physionomiste au Folie’s Pigalle de 1994 à 1996. C'est là qu'il avait obtenu son surnom, avait-il raconté à Traxmag:

"À cette époque, le Folie’s programmait surtout des DJs qui venaient de Londres. Donc la clientèle était très anglo-saxonne. Comme je ne parle pas du tout anglais, j’avais décidé de refuser systématiquement tous les Anglais qui venaient. Ils étaient verts de rage parce qu’ils avaient quand même pris l’Eurostar pour venir à Paris. Je leur disais toujours avec un accent abominable: 'It is not possible'. Du coup, dans la file d’attente devant le club, j’entendais toujours des gens dire: 'bitch, bitch, bitch'. J’ai demandé à un client français ce que ça voulait dire. Il m’a dit: 'Là, ils te traitent de sale petite pute.' J’ai décidé d’en faire mon surnom de physio."

Après dix-sept années passées au Gibus, Biitchy José avait quitté le célèbre lieu parisien en 2014. Il avait ensuite travaillé au Temple, au Batofar et plus récemment au Nix Nox, avant de se reconvertir dans le marketing digital à cause de la pandémie.

Article original publié sur BFMTV.com

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