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Mort au Pakistan du chef du groupe radical Lashkar-e-Jhangvi

La police pakistanaise a abattu mercredi le dirigeant du groupe radical Lashkar-e-Jhangvi (LeJ), ses deux fils et 11 autres personnes lors d'une fusillade après une tentative d'évasion près de la ville de Muzaffargarh dans le sud-ouest du Penjab. /Photo d'archives/REUTERS/Mian Khursheed

par Mubasher Bukhari LAHORE, Pakistan (Reuters) - La police pakistanaise a abattu mercredi le dirigeant du groupe radical Lashkar-e-Jhangvi (LeJ), ses deux fils et 11 autres personnes lors d'une fusillade après une tentative d'évasion, a annoncé la police. Malik Ishaq figure sur une liste de terroristes dressée par les Etats-Unis. Le groupe qu'il a fondé a revendiqué la mort de centaines de civils, en majorité des musulmans chiites. Il avait été traduit en justice plusieurs fois pour meurtre mais avait toujours été acquitté, les témoins ayant refusé de témoigner. Il avait à nouveau été arrêté samedi dernier, en même temps que ses deux fils. Selon le récit de la police, Malik Ishaq et ses deux fils avaient été emmenés dans un lieu près de la ville de Muzaffargarh dans le sud-ouest du Penjab, où une cache d'armes avait été mise au jour, pour identifier les hommes qui avaient été interpellés et qui étaient soupçonnés d'appartenir au groupe de Malik Ishaq. Alors que le convoi de la police rentrait aux premières heures de mercredi, il a été attaqué par un groupe d'hommes à moto qui a libéré le chef du Lashkar-e-Jhanqvi et ses deux fils. "Douze à 15 terroristes ont attaqué la police et libéré les accusés; ils se sont enfuis à moto", a déclaré un policier selon un message transmis par une porte-parole de la police. Les fuyards ont été attaqués par la police un peu plus loin. Malik Ishaq, ses deux fils et 11 autres sont morts dans la fusillade. Six policiers ont été blessés. Les accusés faisaient l'objet d'une enquête pour l'assassinat de plusieurs dizaines de personnes lors de meurtres ciblés dans le sud du Penjab, a déclaré le policier. Le groupe était aussi en relation avec le mouvement taliban et les groupes d'Al Qaïda opérant dans le secteur, a-t-il ajouté. (Nicolas Delame et Danielle Rouquié pour le service français)