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Avec «More Life», Drake essaime à tous vents

Le rappeur canadien propose une «playlist» de 22 nouveaux titres enregistrés avec une armada d’invités et de producteurs.

Caprice de rappeur superstar, Drake présente More Life, son dernier opus paru, comme une «playlist». Quelles différences avec un album ou une mixtape ? Tous ceux qui éprouvent déjà une grande difficulté à considérer If You’re Reading This It’s Too Late, sa mixtape mainstream de 2015, comme autre chose qu’un chapitre à part entière de sa discographie s’agaceront sans doute de la nuance, mais le Canadien ambitionnait apparemment de livrer ici moins qu’un album, format traditionnellement lesté d’importance, et plus qu’une mixtape, forme ingrate laissée pour l’instant aux rookies cherchant à percer dans l’underground. Aubrey Graham a également comparé son «projet» à Ovo Sound, l’émission de radio qu’il anime autour de son label sur la webradio Beats 1, divulguant par là sa volonté d’inscrire More Life dans les flux toujours plus dispendieux de sons et d’images qui sont en train de remplacer les collections de disques physiques dans la vie de la plupart des consommateurs de musique populaire à travers le monde.

Plateformes. Opportunisme ou sens aigu de la modernité, cette façon de prendre acte de ce que le streaming change à l’art de la pop et à la manière dont le grand public le reçoit fait ainsi de More Life un vrai événement «médiatique», au sens technique du terme, comparable aux premières œuvres à avoir profité des possibles offerts par les spécificités du 33-tours, du maxi 45-tours ou du CD.

Du côté des affaires, la forme de la playlist permet à Drake d’affirmer sa mainmise sur le monde de la pop contemporaine en 22 chansons seulement assemblées pour leur actualité, puisque le système de comptage du Billboard américain prend désormais en compte dans les charts les listes de lecture des plateformes de streaming et l’adjonction des écoutes de chansons isolées. Artistiquement ensuite, More Life embrasse son statut de prototype par sa durée délirante (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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