Morbihan: un gérant de discothèque convoqué au tribunal pour avoir ouvert malgré l'interdiction

Une discothèque  (Photo d'illustration) - Ina FASSBENDER / AFP
Une discothèque (Photo d'illustration) - Ina FASSBENDER / AFP

Le gérant d'une discothèque du Morbihan est convoqué devant le tribunal correctionnel en février et a écopé d'une fermeture administrative de six mois pour avoir ouvert son établissement trois nuits consécutives le weekend dernier malgré l'interdiction, a-t-on appris lundi de sources judiciaire et préfectorale.

Alors que la levée de l'état d'urgence sanitaire était officielle à minuit dans la nuit de vendredi à samedi, Éric Moro a ouvert juste après minuit "Le Paradisio", situé à Quéven, près de Lorient, malgré l'interdiction toujours en vigueur pour les boîtes de nuit. Il l'a fait avec la volonté de "faire bouger les choses" face au maintien de la fermeture de ce type d'établissements, tout en sachant que "j'allais au clash", a-t-il expliqué à un correspondant de l'AFP.

Convoqué en février 2021

Un arrêté de fermeture administrative pour une durée de six mois lui a été notifié dimanche. Mais le gérant a ouvert à nouveau dans la nuit de dimanche à lundi et la gendarmerie est intervenue et l'a placé en garde à vue lundi, vers 3 heures du matin alors que les danseurs étaient encore nombreux.

Mis en examen pour "ouverture d'un débit de boissons malgré une décision administrative de fermeture", Éric Moro est convoqué devant le tribunal correctionnel en février prochain.

Selon le parquet, le gérant risque deux mois de prison, 3.750 euros d'amende mais aussi la fermeture judiciaire de son établissement ainsi qu'une interdiction d'exercer son activité.

"Mort pour mort, autant partir dans la gloire"

"Mort pour mort, autant partir dans la gloire. Entre l'Urssaf, les loyers et les autres charges, je dois 150.000 euros", explique Éric Moro qui fait travailler six personnes.

Des gérants de discothèques en Normandie ont manifesté dimanche à Paris, à proximité du ministère de la Santé, pour protester contre la persistance de la fermeture de leurs établissements depuis le début de la crise sanitaire, à la mi-mars. Ils espéraient être autorisés à rouvrir au moment de la levée de l'état d'urgence sanitaire et réclament une date précise de réouverture, considérant qu'il en va de leur survie économique.

Article original publié sur BFMTV.com