Montpellier: un sage-femme déjà condamné pour viols visé par 10 nouvelles plaintes

Lionel C. avait déjà été condamné en février 2021 à 12 ans de prison pour des viols sur d'anciennes patientes. Il a été mis en examen une seconde fois vendredi après de nouvelles plaintes pour des faits similaires.

Elles venaient le consulter pour leur première grossesse, il maquillait des viols en "actes médicaux". Déjà condamné à douze ans de prison l'an dernier, un sage-femme de Montpellier, dans l'Hérault, a de nouveau été mis en examen vendredi après que dix anciennes patientes ont porté plainte contre lui, apprend BFMTV.com, confirmant une information de France Bleu.

Radié depuis de l'Ordre des médecins, Lionel C. avait été condamné en février 2021 par la Cour d'assises de l'Hérault à 12 ans de réclusion criminelle. Il était accusé par douze de ses patientes de les avoir violées et agressées sexuellement entre 2013 et 2016 en faisant passer ses gestes pour des actes médicaux nécessaires, lors du suivi de leur première grossesse.

Selon le procureur de Montpellier, contacté par BFMTV.com, le mode opératoire concernant les dix nouvelles plaignantes était identique aux faits pour lesquels le praticien avait déjà été condamné: il pratiquait sur ses patientes des "massages" des parties génitales et des pénétrations digitales, les justifiant comme des gestes utiles au suivi prénatal.

Une cinquantaine de victimes ?

Si 21 patientes se sont manifestées auprès des services de police à ce jour, elles pourraient être en réalité une cinquantaine à avoir subi des agissements similaires, comme l'a lui-même indiqué Lionel C. lors de sa garde à vue, après avoir reconnu les faits, déclare le procureur de Montpellier auprès de BFMTV.com.

Selon cette même source, le praticien soutient cependant que sa pratique était consentie par certaines d'entre elles, comme lors de son procès en février 2021.

Contactée ce mardi par BFMTV.com, l'ex-avocate de l'accusé, Me Maryse Pechevis, indique que pour l'heure, son ancien client n'a pas désigné d'avocat pour le représenter le temps de cette nouvelle instruction.

Le mis en examen a été placé sous mandat de dépôt, c'est-à-dire qu'il est maintenu en détention, déjà incarcéré après sa condamnation l'an dernier.

Article original publié sur BFMTV.com

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