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Monti dénonce des promesses électorales "irresponsables" en Italie

L'ancien président du Conseil italien Mario Monti accuse les partis politiques de faire des promesses "irresponsables" dans le cadre de la campagne pour les élections législatives du 4 mars, qui ne peuvent selon lui que conduire au "désastre" si elles sont mises en application. /Photo d'archives/REUTERS/Tony Gentile

ROME (Reuters) - L'ancien président du Conseil italien Mario Monti accuse les partis politiques de faire des promesses "irresponsables" dans le cadre de la campagne pour les élections législatives du 4 mars, qui ne peuvent selon lui que conduire au "désastre" si elles sont mises en application.

"Il est clair que ce pays va en arrière, pas en avant", a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision La7 mardi soir. "Le spectacle qui nous est offert, à nous et au reste du monde, est celui d'une totale irresponsabilité", a-t-il ajouté, dénonçant des propositions qui risquent de "conduire le pays vers le précipice".

Tous les grands partis politiques promettent d'importantes baisses d'impôts et une hausse des dépenses. Ils s'engagent aussi à renégocier les engagements budgétaires de l'Italie vis-à-vis de l'Union européenne.

Mario Monti s'étonne par ailleurs de l'"amnésie" des Italiens à propos de l'ancien chef de gouvernement Silvio Berlusconi, dont la formation Forza Italia monte dans les sondages. "Je trouve extraordinaire de voir comment les gens effacent des choses de leur mémoire et ne regardent vraiment pas de quelle façon il (Berlusconi) a gouverné", a dit l'ex-commissaire européen.

Le président de la Chambre des députés Renato Brunetta, membre de Forza Italia, a répliqué en accusant le gouvernement Monti d'avoir "vendu l'Italie" à l'UE et en dénonçant les propos "ridicules et pathétiques" de l'ancien président du Conseil.

L'alliance entre Forza Italia, la Ligue du Nord et un parti d'extrême droite, Frères d'Italie, est donnée en tête des intentions de vote pour les élections de mars mais ne devrait pas obtenir la majorité absolue au Parlement.

(Gavin Jones, Guy Kerivel pour le service français)