Montebourg, la "remontada" en TER

Il se voit en commis voyageur de la «remontada» française. Reconverti en serial entrepreneur, l’ancien ministre de l’Économie semblait avoir mis ses ambitions présidentielles entre parenthèses.

Il entre dans un wagon, dont il ressort précipitamment: «C’est la première classe! Ça, c’est la France macroniste qui va bien! » lance-t-il dans un rire. Depuis l’annonce de sa candidature à la présidentielle, le 4 septembre, Arnaud Montebourg a choisi le TER pour mener campagne: «Je pars à la rencontre de la France négligée, abandonnée», déclaret-il, avec l’espoir d’attraper des «tranches de vie, d’entendre la galère des Français moyens, ceux qui ne sont pas dans les médias, qu’on ne rencontre plus et qui se retrouvent sur les ronds-points.» Ce vendredi 15 octobre, c’est son cinquième déplacement. Direction la Normandie. À la cheffe de bord de la SNCF il glisse malicieusement: «Je fais campagne discrètement dans votre train.» L’ex-député, 58 ans, a toujours été un showman, ne se refusant jamais la gourmandise d’un bon mot ou d’une blague, toujours prompt à amuser la galerie. « Il s’est assagi», promet son entourage. Cela ne saute pas aux yeux! Cinq ans après son échec à la primaire des socialistes et sa décision de se consacrer au business du made in France, Arnaud Montebourg est de retour. Les cheveux blanchis, mais en grande forme. Dans le TER qui roule vers Caen, l’ancien ministre de l’Économie est, comme à son habitude, très chic: il porte un élégant costume en velours et une cravate: «Je passe un entretien auprès des Français ! Je donne mon CV», déclare-t-il à la cantonade.

Il a rodé sa technique d’approche

L’avantage du train? «Ce n’est pas comme sur un marché, on a le temps», assume le candidat. Pour déclencher les conversations, il a rodé sa technique d’approche : il avance dans l’allée centrale, regarde les gens – «Je vois s’ils sont dans les Sudoku, le nez dans “Candy Crush” ou s’ils sont disponibles».(...)


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