Pour Montebourg, "on recommence les mêmes erreurs qu'au premier confinement"

Arnaud Montebourg le 11 novembre 2020 sur BFMTV/RMC - BFMTV
Arnaud Montebourg le 11 novembre 2020 sur BFMTV/RMC - BFMTV

Invité de Bourdin Direct mercredi matin, l'ancien ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a vivement critiqué les restrictions imposées par le gouvernement français à la population, pour lutter contre la Covid-19, notamment le confinement.

"Je crois que le confinement tel qu'il a été imaginé dans un certain nombre de pays européens n'a pas résolu beaucoup de problèmes" déclare-t-il sur BFMTV et RMC. "Le principe de la lutte contre une maladie telle que la Covid-19, c'est de séparer les malades des non-malades, hors le confinement met des gens malades avec des gens non-malades".

"On recommence les mêmes erreurs qu'au premier confinement, et la conséquence de cela c'est qu'on a une épidémie qui n'est pas contrôlée", appuie Arnaud Montebourg, selon qui "il est temps que nous imaginions d'autres méthodes, on n'est pas sorti des habitudes de pensées et d'actions, or il fallait changer la méthode".

Des décisions "brutales et arbitraires"

L'ancien ministre donne en exemple des pays asiatiques: "Taiwan 21 millions d'habitants, 7 morts". Et cite aussi la Corée du Sud, qui avec 51 millions d'habitants totalise 487 morts du Covid-19, selon l'université John Hopkins. "Ils ont pris des mesures drastiques de tests massifs, d'isolement des malades", déclare Arnaud Montebourg.

La Corée du Sud a également mis en place des mesures de traçage très poussées, pour suivre les parcours des potentiels contaminés, alors que l'installation Stop Covid peine à séduire en France.

"Un certain nombre de pays qui ont fait du semi-confinement et qui ont testé massivement ont réussi à diminuer par deux le nombre de contaminations", déclare également Arnaud Montebourg "C'est le cas de la Slovaquie qui a testé massivement toute sa population". Interrogé sur le fait que tester 5 millions de personne (la population de la Slovaquie) est plus simple que 66 millions de Français, il assure: "on peut le faire si on décide de le faire".

Pointant du doigt la fermeture des petits commerces, qui selon lui "ne sont pas les responsables de la propagation du virus", il caractérise les décisions qui sont prises par le gouvernement français de "brutales et arbitraires, elles ne sont pas non plus très intelligentes".

Article original publié sur BFMTV.com