Les montagnes russes de Theresa May

Theresa May à Bruxelles, le 14 décembre.

Un amendement voté mardi soir au Parlement britannique oblige la validation du Brexit par la Chambre des communes, lorsque les négociations avec l'Europe auront abouti. Un nouveau revers pour la Première ministre.

Enfant, Theresa May devait aimer les fêtes foraines, les manèges de dingues qui vous mettent la tête à l’envers. Parce que franchement, il faut avoir le cœur bien accroché pour survivre aux montagnes russes qui accompagnent son parcours à la tête du gouvernement britannique. Un jour au firmament à tutoyer les étoiles, le lendemain au fond du creux à mendier un souffle d’air, la Première ministre britannique reste à peu près stoïque. Le fameux «stiff upper lip» (la lèvre supérieure immobile) sans doute, cet attribut britannique qui implique de rester imperturbable en toutes circonstances.

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Pourtant, ça commence à faire beaucoup. «Je suis déçue», a-t-elle reconnu en arrivant jeudi à Bruxelles pour le Conseil européen. Elle a essayé de minimiser l’impact de la défaite de son gouvernement la veille sur le vote d’un amendement sur le texte de loi baptisé «Withdrawal Bill», sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. «L’examen de la loi avance, nous avons gagné 35 des 36 votes sur le texte», a-t-elle dit. L’ennui, c’est que le vote perdu, par quatre petites voix mardi soir, est significatif. Non pas qu’il remette en cause le Brexit. Pas du tout. Ou pas encore. Il signifie juste que le Parlement aura à voter sur l’accord final de retrait de l’UE que Theresa May rapportera de Bruxelles après négociations. Pour le moment, il y a peu de chance que les députés s’opposent au Brexit et donc au résultat du référendum du 23 juin 2016.

Humiliée

Mais le vote de cet amendement illustre plusieurs points cruciaux. En premier lieu la faiblesse du gouvernement de Theresa May. Son absence de majorité signifie que quelques voix dissonantes suffisent à basculer un vote. (...)

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