Les montagnes russes de la présidentielle américaine

Quatre personnages sont dans une attraction foraine. Assis dans leur wagonnet bleu, les deux du haut, la candidate démocrate, Kamala Harris, et son colistier, Tim Walz, montent à toute vitesse, le sourire aux lèvres et les bras levés.

En bas de l’image, deux autres personnages, le candidat républicain, Donald Trump, et son colistier, J. D. Vance, se cramponnent dans leur wagonnet rouge en chute libre. Et ils ne semblent pas particulièrement apprécier cette descente vertigineuse.

De quoi illustrer les rebondissements d’une campagne électorale américaine aux allures de montagnes russes, délicieusement croquée par l’illustrateur Barry Blitt en couverture de l’édition du 26 août du New Yorker.

Combler l’écart creusé par Trump

Les Américains n’en finissent pas, en effet, d’être surpris, et ce depuis le premier moment de bascule de cette campagne : la tentative d’assassinat à laquelle a échappé Donald Trump, lors d’un meeting à Butler, en Pennsylvanie, le 13 juillet 2024.

Très vite, il est apparu que frôler la mort ne pouvait que profiter à l’ancien président, érigé en martyr par des supporters qui ont vanté sa résilience et son sens du sacrifice, en particulier à l’occasion de la convention nationale du Parti républicain, dans le Wisconsin. Si ce rassemblement devait déjà être un couronnement, “il a pris une dimension supplémentaire”, quelque chose de quasi-divin, relate le New Yorker.

Trump était alors en position optimale pour caracoler dans les sondages, une tendance encore renforcée par la nomination de son colistier, J. D. Vance, perçu comme encore plus radical que lui. Mais voilà qu’un autre rebondissement majeur advient. Joe Biden se retire de la course à la Maison-Blanche le 21 juillet. Il laisse ainsi la voie libre à Kamala Harris.

Et l’actuelle vice-présidente a eu vite fait de rattraper l’écart creusé par Trump, retrace le magazine, qui cite l’avance prise dans les sondages au niveau de certains États clés, mais aussi ses importantes levées de fonds. “Cela fait dix ans qu’un démocrate n’a pas réussi à égaler l’aura de Trump”, note le New Yorker.

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