"Ils m'ont menacé comme 'ami des Arabes'": un maire insoumis dénonce une agression près de son domicile

"J'ai été choqué et indigné." René Revol, maire insoumis de Grabels, dans l'Hérault, a dénoncé sur les réseaux sociaux l'agression et les menaces dont il a été victime ce samedi. L'édile relate qu'il revenait d'une manifestation à Montpellier pour "rentrer à [s]on domicile", lorsqu'il a été "immobilisé par deux individus" "contre un mur".

Ces individus l'"ont menacé comme 'ami des Arabes'", relate le maire, et lui ont déclaré qu'il ne "perdait rien pour attendre".

"Cette agression est inadmissible, et cette volonté d'intimidation ne nous fera pas plier dans notre détermination à défendre le droit et la justice, contre le racisme et les violences policières. Je continuerai à défendre les droits humains pour tous et notamment un accueil digne des réfugiés", assure l'élu, qui en "appelle aux autorités de l'État pour que tous les moyens soient mis en œuvre pour que de telles agressions ne se reproduisent pas".

D'après nos confrères de France Bleu, l'élu va porter plainte ce lundi à la gendarmerie de Saint-Gély-du-Fesc.

Déjà ciblé par des menaces

Ce n'est pas la première fois que René Revol fait l'objet de menaces. Après avoir critiqué le refus de Robert Ménard, maire d'extrême droite de Béziers, de marier cet été un jeune Algérien en situation irrégulière, l'élu insoumis avait reçu de nombreux messages haineux. Il en avait d'ailleurs affiché quelques uns sur X (anciennement Twitter), tout en assurant qu'ils "feront systématiquement l'objet d'une plainte à la gendarmerie".

"Après les provocations de cet été par l'extrême droite à mon égard, et notamment les menaces de mort pour lesquelles j'ai déposé plainte, cet incident n'est pas neutre", a ainsi souligné l'élu dans son message de samedi.

Article original publié sur BFMTV.com