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Monseigneur Joseph Zen, le cardinal qui sème la discorde entre la Chine et le Vatican

Que vaut l’existence d’un homme pris entre les griffes diplomatiques de deux pays ? Le cardinal Joseph Zen ne devrait pas tarder à le savoir. À 90 ans, le religieux à la retraite comparaît dans le cadre des actions qu’il a menées en 2019 et 2020 aux côtés des manifestants pour la démocratie à Hongkong . On lui reproche en particulier d’avoir participé à un fonds d’aide aux personnes arrêtées. Joseph Zen avait déjà été emprisonné le 11 mai dans une rafle éclair, puis libéré sous caution avec quatre autres personnes. À l’époque, le Saint-Siège avait exprimé son « inquiétude ».

Accord secret entre le Vatican et la Chine

Depuis, plus rien. Parce que ce qui se joue au cours de cette semaine de procès dépasse largement la personne de l’évêque émérite de la ville. Il se trouve que l’accord entre le Vatican et le parti communiste chinois arrive à échéance à la fin du mois d’octobre. Un accord biennal et secret conclu en 2018 entre Pékin et Rome et qui autorise le gouvernement chinois à nommer les évêques.

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Farouchement opposé à ce qu’il appelle une « sinisation de l’Église », le cardinal Zen est très vite monté au créneau et a commencé à se répandre sur les réseaux sociaux avant de se faire plus discret. Aujourd’hui, il risque 1 300 euros d’amende et n’ira sans doute pas en prison. Mais il empoisonne les relations sino-vaticanes. Et risque d’être en partie sacrifié sur l’autel de la realpolitik.

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