Monseigneur di Falco : 50 ans à l'ombre de VGE

Valéry Giscard-d'Estaing et Jean-Michel di Falco Léandri dans les années 70.
Valéry Giscard-d'Estaing et Jean-Michel di Falco Léandri dans les années 70.

L'annonce du décès du président Valéry Giscard d'Estaing a fait jaillir en moi de nombreux souvenirs.

En septembre 1968, ordonné prêtre depuis le mois de juin à Marseille, ma ville natale, je « montais » à Paris, envoyé par mon évêque, Monseigneur Jacquot, afin de poursuivre des études à l'Institut catholique. Je ne connaissais personne à Paris, si ce n'est l'infirmière de l'école Saint-Thomas d'Aquin, que j'avais côtoyée alors que je dirigeais la colonie de vacances de la Shell à Gavarnie. C'est par son intermédiaire que j'obtins un poste d'aumônier, au pair, dans cette école.

Ma solitude de jeune prêtre, au lieu de me maintenir à l'écart, contribua à me rapprocher des familles de mes élèves. J'ai été exceptionnellement bien accueilli par la plupart d'entre elles, et celles qui auraient pu se donner un air suffisant en invoquant un nom prestigieux, comme c'est le cas de beaucoup de familles Faubourg-Saint-Germain, ont souvent été les premières à témoigner de la plus grande simplicité.

Parmi mes élèves se trouvaient deux des neveux de Valéry Giscard d'Estaing, les fils de la s?ur de son épouse. La famille de mes deux élèves résidait à deux pas de l'école et, souvent, j'y étais invité pour un repas.

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Des ?ufs au plat dans la cuisine

À l'époque, le trajet Paris-Marseille durait une journée ou une nuit. En outre, mon modeste budget de prêtre étudiant ne me permettait pas de me rendre souvent à Marseille. Aussi, lors de [...] Lire la suite