Monsanto voit une solide année après un bénéfice en hausse au premier trimestre

(Reuters) - Le géant américain des semences et des produits agrochimiques Monsanto, en cours de rachat par le groupe chimique allemand Bayer, anticipe un bon exercice 2017-2018, à la faveur d'un relèvement des prix du glyphosate et d'une amélioration de la demande mondiale de semences de soja.

Le prix du glyphosate, utilisé dans les pesticides et principal composant de l'herbicide Roundup de Monsanto, devrait augmenter cette année, a déclaré le groupe, après avoir fait état d'un bénéfice en nette hausse par rapport à l'an dernier.

Mercredi le groupe, connu également pour son maïs et son soja génétiquement modifiés, a obtenu le soutien de 11 États américains dans sa tentative d'empêcher la Californie d'exiger qu'un avertissement contre le cancer soit indiqué sur les produits contenant du glyphosate. L'ensemble des Etats du Midwest devrait respecter cet avertissement si la Californie l'exige, ou arrêter de vendre ces produits, car ils risquent de se retrouver sur le marché californien un jour ou l'autre.

Les ventes de la division agricole du groupe, deuxième plus gros contributeur au chiffre d'affaires global, ont augmenté de 11%, essentiellement grâce à la hausse du prix du glyphosate.

Les ventes de semences de soja, elles, ont bondi de 21,3% à 728 millions de dollars (602,7 millions d'euros), permettant au chiffre d'affaires net de Monsanto de progresser légèrement, à 2,66 milliards au premier trimestre de son exercice à fin août.

Le groupe de St. Louis, dans le Missouri, mise sur de nouvelles variétés de semences pour asseoir sa domination dans la production de soja aux Etats-Unis, deuxième exportateur mondial.

Le bénéfice net PDG de Monsanto a atteint 169 millions de dollars, soit 38 cents par action, au premier trimestre achevé le 30 novembre, dopé par une plus-value sur des ventes d'actifs, contre 29 millions, soit 7 cents par action, un an plus tôt.

L'action Monsanto avance de 0,45% à 117,99 dollars à Wall Street vers 16h00 GMT.

(Akshara P à Bangalore, Juliette Rouillon et Claude Chendjou pour le service français)