Monnaie. La livre dégringole, un “lundi noir pour la Turquie ?”

La livre turque a perdu 16 % de sa valeur, lundi 22 mars, à l’ouverture des marchés, notamment en raison du remplacement du président de la Banque centrale turque par un proche du président Erdogan.

“Un lundi noir pour la Turquie ?” interroge un article du média en ligne Ahval, alors que la livre turque s’effondrait face à l’euro et au dollar et perdait 16 % de sa valeur, lundi 22 mars, à l’ouverture des marchés.

La raison de cette panique des marchés, explique Ahval, est le départ, le samedi 20, du président de la Banque centrale turque, Naci Agbal, après seulement quatre mois et demi à son poste. En cause : sa décision, la semaine dernière, d’augmenter considérablement les taux d’intérêt du système bancaire turc afin de tenter de freiner l’inflation qui ne cesse de progresser (15 % par an, selon les chiffres officiels). “Pour le cercle proche [du président turc, Recep Tayyip] Erdogan, cette décision a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Ils ont choisi de congédier Agbal pour le remplacer par Sahap Kavcioglu, un chroniqueur du journal Yeni Safak, à la direction de la Banque centrale”, explique la journaliste.

Hausse des taux

Le nouveau directeur défend, comme le président Erdogan, une théorie condamnée par la majorité des économistes qui considère que la hausse des taux d’intérêt, outre qu’elle risque de ralentir l’activité économique, est aussi une source d’inflation.

Ce contrôle de la politique monétaire par le politique effraie les investisseurs, mais les théories économiques peu orthodoxes du président turc et du nouveau directeur ne sont pas les seules en cause. “L’annonce de l’ouverture d’un procès pour obtenir la fermeture du HDP (Parti démocratique des peuples, l’un des principaux partis d’opposition) et le retrait de la convention d’Istanbul (contre les violences faites aux femmes)”

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