Mondial de rugby : Eddie Jones, sélectionneur en Angleterre, businessman vénéré au Japon

C'est un secret que la fédération ­anglaise de rugby (RFU) garde bien au chaud. Il faut dire que la situation est ­cocasse. Depuis qu'il a pris les rênes du XV de la Rose en 2015, Eddie Jones, 59 ans, mène une double vie : un pied à Londres, l'autre au Japon. Le sélectionneur le plus bankable de la Coupe du monde (850.000 euros annuels) occupe la fonction occulte de conseiller à la performance auprès des Sungoliath, l'un des meilleurs clubs de la Top League, appartenant au fabricant de boissons ­alcoolisées Suntory.

 

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Ces dernières années, l'Australien a même missionné certains de ses adjoints pour entraîner l'équipe à Fuchu (ouest de Tokyo) tandis qu'il a accueilli des coaches locaux à Pennyhill Park, le Marcoussis anglais. La RFU, avec laquelle il est engagé jusqu'en 2021, n'a jamais révélé les termes de cet arrangement insolite.

Héros au Japon

Entre Eddie Jones et le pays hôte de la Coupe du monde, les racines sont profondes. Fils d'un militaire australien et d'une Américano-­Japonaise, marié à une Japonaise, cet ancien modeste talonneur, ­devenu enseignant à ­l'International Grammar School de Sydney après avoir raccroché ses crampons, a rejoint l'université Tokai (Tokyo) en 1996. Il y entraînait les étudiants, poursuivant ainsi ses premiers pas de coach effectués à Randwick.

Nommé ­sélectionneur du Japon en 2012, il est devenu le héros de la nation trois ans plus tard, lorsque les Brave Blossoms ont...


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