Mondial-2022 : Paris choisit à son tour de ne pas diffuser les matches sur écran géant

La mairie de Paris dénonce notamment les conditions d’organisation de la compétition.

MONDIAL-2022 - La ville de Paris n’installera pas de fan zones ni d’écrans géants dans l’espace public pour diffuser les rencontres de la Coupe du monde de football au Qatar (20 novembre - 18 décembre), a annoncé lundi à l’AFP l’adjoint chargé du Sport, Pierre Rabadan.

« Nous avons pris la decison il y a plusieurs semaines de ne pas installer de zones de célébration pour la Coupe du monde au Qatar », explique au HuffPost l’adjoint chargé du Sport, Pierre Rabadan.

« Cet événement représente le modèle exactement contraire à celui que nous voulons promouvoir pour Paris-2024. C’est vrai notamment au niveau de la durabilité, avec des stades construits pour cette seule compétition, qui seront qui plus est climatisés », poursuit-il, avant de dénoncer « les conditions de travail des ouvriers sur les chantiers et le respect des droits humains (...) mis à mal ».

« Le fait que la Coupe du monde se déroule à cette période de l’année (du 20 novembre au 18 décembre, NDLR) est la deuxième raison qui nous conduit à ne pas organiser ces zones de célébration. À l’heure où nous appelons à la sobriété énergétique, cela aurait semblé contradictoire », explique encore Pierre Rabadan.

Après Marseille, Bordeaux, Strasbourg ou Lille

Marseille, Bordeaux, Nancy et Reims ont rejoint ce lundi la liste des villes françaises refusant pour des raisons humanitaires et environnementales de promouvoir les rencontres du Mondial de football au Qatar, après Strasbourg, Lille ou Rodez.

Le maire socialiste de Marseille Benoît Payan a qualifié la compétition de « catastrophe humaine et environnementale » tandis que la maire de Lille Martine Aubry (PS) avait dénoncé samedi un « non-sens au regard des droits humains, de l’environnement et du sport ».

Parmi les raisons de ce boycott figurent notamment le traitement des travailleurs immigrés et le nombre de décès dans le cadre de la construction des huit stades du Mondial.

Si le bilan officiel n’est que de trois morts, l’Organisation internationale du travail (OIT) a fait état dans un rapport de 50 travailleurs décédés dans des accidents du travail au Qatar en 2020, et de 500 blessés graves, un chiffre qui pourrait être plus élevé selon elle en raison de lacunes dans le système de recensement des accidents.

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