Publicité

Moncef Kartas : «Le message de l’attaque à Tunis est limpide : on frappe où on veut»

Moncef Kartas est spécialiste de la Tunisie et de la Libye à l’Institut de hautes études internationales de Genève. Il revient sur l’attentat qui a frappé, mardi, un bus des forces de sécurité à Tunis, faisant 13 morts.

Cette attaque vous a-t-elle surpris ?

C’est son audace qui est vraiment surprenante. Attaquer la garde présidentielle, à 17 h 30, en plein centre de Tunis, juste à côté du ministère de l’Intérieur, au milieu de la circulation, à côté de l’avenue Bourguiba et de ses restaurants, cinémas et boutiques, marque un tournant, et c’est un message limpide : on frappe où on veut. Jusqu’à maintenant, les attaques contre les forces sécuritaires concernaient les frontières, le mont Chaambi, voire l’intérieur du pays. Il s’agit de dire, si c’est bien Daech qui est derrière, que l’Etat tunisien est un Etat faible, friable. Cette attaque si audacieuse est un signe qui n’est pas adressé à l’Etat honni, mais à la population : nous sommes la force, nous sommes l’axe de la terreur et d’influence qui va du golfe de Syrte, en Libye, jusqu’à bientôt l’Algérie, en passant par la Tunisie. Cette attaque a aussi pour but de renforcer la capacité de recrutement de Daech.

A lire en intégralité sur Libé.fr



Retrouvez cet article sur Liberation.fr

Molins, Obama, les Invalides... cinq vidéos à voir cette semaine
Grande-Bretagne : un cas de harcèlement provoque la démission d’un ministre
Colorado : 3 morts dans une fusillade visant un centre de planning familial
Mali : trois morts dans une attaque à la roquette contre un camp de l'ONU à Kidal
Egypte : quatre policiers tués par des hommes à moto près du Caire