Le mollah Omar serait mort il y a deux ans au Pakistan

D’après les services de renseignement afghans, le chef des talibans serait décédé dans un hôpital de Karachi, au Pakistan, en 2013. L’information remonte en réalité au 23 juillet. Le groupe Feday-e-Mahaz, une faction dissidente des talibans jugée plus radicale, affirme alors sur son site internet que le mollah Omar a été tué en juillet 2013 par deux de ses lieutenants. Mais sans apporter de preuve.

Quelques jours plus tard, le journaliste pakistanais Rahimullah Yousoufzai, spécialiste reconnu du mouvement taliban, affirme que l’organisation se déchire quant à la désignation du successeur du chef spirituel. Des dirigeants de premier plan refuseraient que l’actuel numéro 2, Akhtar Mohammad Mansour, prenne le relais et militent en faveur de la nomination de Mohammad Yacoub, fils aîné du mollah Omar.

S’il s’est toujours drapé dans le secret, refusant interviews et photos, le mollah borgne n’a donné aucun signe de vie depuis un enregistrement audio de 2007. Seuls des messages écrits lui sont attribués chaque année à l’occasion de l’Aïd el-Fitr, la fête qui marque la fin du mois de jeûne du ramadan.

L’annonce de sa mort intervient alors que les négociations entre insurgés et responsables du gouvernement afghan viennent d’être relancées. Une nouvelle session de discussions était programmée à la fin de la semaine. Et pour la première fois, le 7 juillet, une rencontre entre des talibans et des représentants du gouvernement afghan s’est tenue, sous l’égide des Etats-Unis et de la Chine, au Pakistan. Cette question des négociations divise les talibans. Certains, tel le numéro 2, Akhtar Mohammad Mansour, y sont favorables. D’autres les rejettent, comme Abdul Qayyum Zakir, responsable de la stratégie.



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