Produits de la mer : plus de la moitié des établissements en infraction

Plus de la moitié des établissements qui vendent des produits de la mer serait dans l’illégalité

L’UFC-Que Choisir tire la sonnette d’alarme. 53% des établissements en lien avec les produits issus de la mer ont été en infraction en 2018.

Amateur de poissons, coquillages et crustacés ? Ces chiffres pourraient bien vous refroidir à l’avenir. Selon une enquête de l’UFC-Que Choisir, plus de la moitié des établissements vendant des produits issus de la mer se sont révélés être en infraction en 2018.

Sur 1 300 sites de production et vente de produits de la mer (restaurants, poissonneries, grandes surfaces, pêcheurs en vente directe, fabricants de produits transformés) controlés par la DGCCRF, 53% ne sont pas en règle avec la loi. Un problème qui n’est pas nouveau bien qu’en augmentation constante (46 % en 2017 et 43 % en 2016) d’après les chiffres de l’Union fédérale des consommateurs.

L’étiquetage pose problème

Ces anomalies, quelles sont-elles ? Bien souvent, il s’agit d’un “ajout non déclaré d’eau dans la chair du poisson” pour le rendre plus gros ou bien des “teneurs en sulfites” supérieurs à la limite pour mieux conserver le produit, précise UFC-Que Choisir. Le non-respect de critères pour la composition du surimi ou encore des quantités d’aliments inférieures à ce qui est annoncé font aussi partie des axes d’amélioration.

Autre point qui rend les établissements hors-la-loi : l’étiquetage. “Alors que le nom scientifique de l’espèce, la catégorie d’engins de pêche, la zone de pêche et la méthode de production sont des mentions obligatoires sur les étiquettes, celles-ci étaient dans les faits souvent absentes, ou du moins illisibles”, déplore l’enquête.

En attendant une mise en conformité avec la loi, ces contrôles ont donné lieu à des centaines d’avertissements, suites administratives et procès-verbaux.