Gouvernement Barnier: le Modem Jean-Noël Barrot nommé ministre des Affaires étrangères et de l'Europe
Le Modem Jean-Noël Barrot a été nommé samedi 21 septembre ministre de l'Europe et des Affaires étrangères en remplacement de Stéphane Séjourné, dans le gouvernement du nouveau Premier ministre Michel Barnier, a annoncé le secrétaire général de l'Élysée Alexis Kohler.
Sébastien Lecornu, fidèle soutien d'Emmanuel Macron, a été pour sa part reconduit au ministère des Armées et des Anciens combattants. Ces deux postes appartiennent à ce que l'on nomme traditionnellement le "domaine réservé" du chef de l'État, sur lesquels il entend avoir son mot à dire. Un "domaine partagé", selon Michel Barnier.
Ascension fulgurante
Du Numérique à ministre délégué de l'Europe, puis président de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale, Jean-Noël Barrot, 41 ans, connaît une ascension fulgurante mais il va devoir faire ses preuves pour faire résonner la voix de la France dans le monde.
Après dix-huit mois seulement dans ses précédentes fonctions, il est arrivé en février dernier au Quai d'Orsay à la faveur d'un remaniement du gouvernement, pour remplacer Laurence Boone. Il obtient au passage le titre de ministre délégué là où sa prédécesseure n'était que secrétaire d'État. Fils de l'ancien ministre et commissaire européen Jacques Barrot, il a reçu en héritage d'être "un Européen convaincu".
Si certains diplomates estiment qu'il "vit sur la réputation de son père", d'autres concèdent qu'il a su imprimer discrètement sa marque notamment au moment de la campagne des élections européennes, au printemps dernier.
Attendu dès lundi à l'Assemblée générale des Nations Unies
Au numérique, un de ses principaux chantiers avait été la protection de l'enfance sur internet, avec la proposition de bloquer les sites pornographiques pour les mineurs et de mieux lutter contre le cyberharcèlement. Au Quai, il a notamment oeuvré pour informer le grand public sur les potentielles influences étrangères (notamment russes) pendant la campagne européenne.
Jeudi matin, quelques heures avant que son nom émerge comme possible chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot réaffirmait sur Public Sénat le soutien de son parti centriste (Modem) au nouveau Premier ministre. "Nous ferons tout pour que Michel Barnier puisse réussir", avait-il assuré.
Le nouveau chef de la diplomatie devra plonger, dès lundi, dans les méandres de la diplomatie mondiale. Il serait en effet attendu de pied ferme à New York pour l'Assemblée générale des Nations Unies. Un baptême du feu. Guerre à Gaza, tensions extrêmes entre Israël et le Liban, guerre au Soudan, guerre en Ukraine, crise en Haïti, tensions avec l'Iran sur le nucléaire, les dossiers brûlants ne manquent pas.